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Billet de blog 14 septembre 2016

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Faut arrêter de se raconter des "conneries".

Ça ira peut-être mieux après.

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- Et encore c'est pas sûr.


- Mais c'est pas faux !


- Finalement on n'en sait rien.


- Oui... et ça fait pas beaucoup.


- Mais c'est toujours ça.


"L'impasse des mobilisations citoyennes dans la Vème République."

Article de Stéphane Alliès ce 14 septembre.
"...c’est le constat de l’impuissance citoyenne face au personnel politique et aux blocages institutionnels de la Ve République qui se pose.../... Derrière « l’exemple De Haas », c’est aussi l’impasse des dynamiques citoyennes qui est en jeu. Les expériences citoyennes sont innombrables en France comme ailleurs, mais elles ne s’imposent jamais en France, au-delà de micro-réussites locales."
Et de conclure son article sur "La question cruciale du financement" et un constat de blocage sans appel.
On pourrait à partir de cette conclusion engager un développement qui ne serait probablement pas inintéressant, reprenant la question bien trop souvent ignorée des "corps intermédiaires" et, en effet, de leur mode de financement.
Car après tout, parlant de "dynamiques citoyennes", il ne faudrait pas se bercer d'illusions, croire découvrir ou accompagner je ne sais quelle nouveauté, quand en réalité on ne fait que remettre sur le tapis cette bien vieille mais tout à fait légitime et nécessaire question du mode d'organisation, en démocratie, des rapports de la "société civile" à la "puissance publique" c'est à dire à l'état.
Et, les partis politiques, les syndicats, les associations en général (de toutes natures) ne sont rien d'autres que ces corps intermédiaires, émanations des dynamiques citoyennes qu'ils représentent auprès des instances de pouvoir (de l'échelon communal ou même de quartier, jusqu'au plan national).
Il n'y a donc rien de vraiment nouveau sous le soleil, pas même la difficulté pour les éventuels "petits nouveaux" à ce faire une place sous les divers robinets de financement (et il n'est pas incongru de remarquer incidemment que d'une certaine façon tout cela s'apparente au système par ailleurs honni du lobbying ; d'où l'importance, attendus et aboutissants, de la question du financement...).
Mais ces petites considérations étant faites, démontrent s'il en est besoin que le problème réel est bien à priori celui de "l'offre". (On dirait du Lordon.)
Les "dynamiques citoyennes" dont il est question dans l'article et "qui sont dans l'impasse", n'expriment rien d'autre que l'insatisfaction d'une "demande" qui ne trouve pas de réponse.
Aussitôt vient la question : s'agit-il réellement d'UNE demande, homogène, au singulier ?
Auquel cas, on ne voit pas très bien pour quelle raison réellement sérieuse elle ne parviendrait pas à s'exprimer, pourquoi sa dynamique ne parviendrait pas à se développer jusqu'à investir avec succès un (ou des) organe(s)  représentatif(s) existant(s), ou à imposer l'irruption dans le paysage d'un nouvel appareil, conquérant.
A moins que...
Et, on en revient immanquablement à l'émiettement... au constat évident d'une atomisation des insatisfactions et des motifs de mobilisation.
Et puis très vite vient la déploration.
- On est bien avancés ?!
Parfaitement ! Il faut revenir sur "l'a priori" : "le problème réel est bien à priori celui de l'offre".
Non.

Il faut bien constater à postériori que le problème est celui de la demande (ça ressemble à un truc ça...).
Il faut donc analyser la demande.
- Chic on va faire du marketing.
En fait, ces mobilisations citoyennes dont nous parle S. Alliès n'ont en commun que d'exprimer un désir de rupture, mais un désir de rupture avec quoi ?
Dès qu'on dépasse le point d'interrogation on tombe sur des marchés de niches.
Il n'y a plus rien de commun au delà d'hyper-minorités instables, généralement concurrentes et bien souvent éphémères.


Et qui, ne représentant chacune quasiment rien, n'ont finalement que ce qu'elles méritent.

Bon... alors Maurice, cette analyse marketing... ça vient ?😎

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