A lire et écouter les appels à la manif de jeudi, j'ai comme l'impression que les uns et les autres, tous les uns et tous les autres, vont encore nous jouer un sale tour.
Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Je sens qu'une fois de plus je vais être contraint d'aller défiler derrière leurs banderoles fanfaronnes et dérisoires. Et à faire nombre pour le service de ces intérêts de chapelles insupportables qui depuis tant d'années précipitent systématiquement l'échec des mobilisations auxquelles elles appellent et ont lentement mais avec méthode et constance asséché au fil des années ces sources de l'espérance et de la révolte populaire qui soudain en 68 avaient ressurgi. Je vais devoir subir leurs mots d'ordre imbéciles et abrutissants, hurlés par des sous-offs généralement pas très malins, du haut de leurs destriers mécaniques dans des porte-voix gueulards, et repris en chœur par la piétaille rangée en bataillons d'automates réjouis. Réjouis et chaleureux aussi, mais bien rangés, en troupes distinctes sous leur oriflammes colorés (il y a un petit côté croisade médiévale...).
Et, discrètement les compteurs tournent, qui vont alimenter au lendemain toutes les manœuvres mortifères d'appareils et bricolages irresponsables de couloirs, pour d'improbables et affligeants leadership qui n'ont d'autre ambition qu'eux-mêmes.
Néanmoins j'y serai, aussi ténu soit-il, il faut bien entretenir l'espoir.
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