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Billet de blog 20 août 2010

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A propos de la 6ème

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Les appels à la 6ème vont bon train , au "club" (voir par exemple le blog de Paul Alliès, ou le fil de commentaires de la dernière tirade d'Edwy Plenel contre notre allumé national) comme ailleurs... à la mesure du pourrissement accéléré d'une 5ème, rongée de l'intérieur depuis ses début équivoques et aujourd'hui en phase terminale, ayant subi les outrages du sus nommé Nicolas Sarkozy et de son gang.
Pour autant, l'affaire est trouble et rien ne dit qu'elle soit gagnante, bien au contraire.
Sur la route de la 6ème, les embuches, les impases et les chausses trapes sont nombreuses.
Faisons court.
Il y a d'abord, me semble-t-il, la tentation de l'isolement essentialiste.
Traiter la question institutionnnelle indépendamment de la question sociale, hors contexte, comme déconnecté de toute historicité, essentielle donc.
Ce sera la grande affaire des spécialistes en la matière, constitutionnalistes de tous poils qui nous submergerons de leurs doctes avis et débats de grands principes.
A ce petit jeu, c'est une illusoire et surréaliste partie de méccano qui pourrait advenir, avec, selon le talent des protagonistes, deux hypothèses :
- "la ruée vers l'or" : engouement national, débat acharné, les "pour" et les "contre", les lendemains radieux ou l'effondrement national... le genre de truc dont nous sommes paraît-il spécialistes... pendant ce temps, en général le train passe et l'eau chaude ne l'est pas plus.
- ou "le pétard mouillé" : désintérêt général, querelles obscures et anecdotiques, question subsidiaire... à la trape.
A l'opposé, l'autre tentation est celle de la minoration.
"Mon cher Maurice vous n'y pensez pas... changer de constitution ! C'est qu'on n'a pas que ça à faire nous. Par les temps qui courent... commençons par trouver du travail... on sera toujours à temps de faire de la politique après. C'est une affaire de riches votre histoire. Et puis y a nos retraites aussi... et patati... et patata. Et puis de toute façon demain matin moi, il faut que j'aille retourner le jardin".
On ne prend même plus la peine d'allumer le pétard mouillé.
Comme rien n'est simple, il serait stupide d'en rester là. Ce serait dommage.


Spéculons par exemple sur les prises de position, à venir ou déjà déclarées, à propos de la chose, de nos faiseurs d'opinion... timoniers syndicaux, factieux de l'UMP, jeunes pousses du PS, gardiens du temple de gauche ou chercheurs d'or.
J'en oublie, dites-vous ?
J'en étais sûr... on ne peut jamais être tranquille !
Spéculez donc à votre guise... moi je vais défragmenter.
Enfin..., je vais essayer... un peu plus tard.
En attendant...
...dans les saveurs océanes des huitres de Noirmoutiers,
à la fraîcheur des matinées potagères du Lavencou,
au long des vieilles rues de Pézénas jusque dans l'antre du ferronier,
dans les plis et replis du Larzac,
ou sous les cuves de Guilhem,
au fond du dernier verre d'un excellent wisky,
et même dans la sauce des tripous,
nous l'avons nonchalamment tutoyée
notre 6ème, joyeuse, gourmande, modeste et fraternelle.

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