N'ayant toujours pas été convaincu par les arguments développés au fil de nombreuses discussions medipartiennes par les arguments des camarades (ne leur déplaise) qui plaident pour la réappropriation de la Nation par la gauche en opposition à la fois au Front National et à l'Europe néolib., je remets le couvert avec une question, qui mérite pour être explicite d'être un peu plus développée que ne l'autorise le format titre.
Pourquoi pas une initiative de gauche pro-européenne, plutôt qu'une tentative incertaine dans ces fondements, et illusoire stratégiquement, de prétendue réappropriation de la nation ?
Inutile de jouer d'ambiguité. Le discours audible, tenu, et retenu par l'opinion publique, est bien celui d'une opposition de principe à l'Europe... commune aux deux extrêmes de l'échiquier politique, même si les motivations sont opposées.
Inutile également d'user du désormais célèbre jeu de mots : l' "international" présuppose le "national" pour tenter une réponse en réalité dilatoire, et qui formellement ne différencie pas plus du Front National.
La question est bien de savoir, pourquoi essayer au risque avéré de toutes les confusions, d'utiliser et de flatter le "sentiment national" pour déconstruire une Union Européenne asservie par les intérêts de la finance mondialisée, au lieu de s'engager pour l'émergence, enfin, d'un espace européen de citoyenneté, fondée sur la convergence évidente des mobilisations populaires contre cet asservissement ?
Où est le problème ?
Quel est l'intérêt de fond ou à long terme ?
Où sont les chances d'un possible succès démocratique ?
Où est le réalisme ?
Ce billet prolonge les échanges engagés... avec dans l'ordre d'apparition :
(Et les décors sont bien sûr de Maurice.)
Sinon pour continuer, c'est par là : Extrémisme de la posture et radicalité de l'analyse ne font pas toujours bon ménage, ou, quand le souverainisme nationaliste de gauche fait la courte échelle à la bêtise d'extrême droite.
(c'est vachement long comme titre mais c'est fait exprès, et vous verrez, comme le dit une commentatrice, le fil de discussion illustre bien en quelques occasions le titre).