C’est un peu comme un grondement volcanique.
Le truc avant-coureur d’un autre truc.
Un truc de malade, sidérant, angoissant, et qui semble inéluctable.
Mais là, c’est plutôt une espèce de gourmandise, d’attente et de fruit défendu.
Un parfum de liberté, une convoitise à portée de la main,
Et la certitude d’une promesse.
Passer outre, franchir, aller au-delà,
S’aventurer vers les possibles.
Laisser tomber tous les enfermements, se faire confiance.
Enfin avoir foi en soi, prendre la parole et ne plus s’arrêter,
Parler, écouter, reparler, écouter encore et reparler encore, et redessiner un monde.
Refaire un début, ne plus continuer.
Mais les fossoyeurs sont déjà là.
Avec l’ancienne parole, celle de la peur et de la défiance.
Avec leurs dates, leurs agendas et leurs rendez-vous entre propriétaires,
Leurs calculs et leurs fils de fer barbelés,
Et leur couvercle de peurs sur la marmite.
L’inéluctable s’éloigne, il devient encore impossible.