La perspective du départ, comme chaque fois, nous a un peu détournés du travail dès le milieu de l'après midi.
De toute façon nous sommes en avance sur la programmation de nos chantiers, autant en profiter.
En fait c'est chaque fois la même chose, la bonne humeur aidant et comme on n’est pas des faignants, on marne, et après on passe du bon temps. Plutôt du style gourmands et rigolards, avec goût prononcé pour la polémique nocturne, copieusement arrosée, enfumée et déjantée.
Les lendemains sont à la hauteur, avec cette envie de remettre ça au plus tôt qui nous pousse vers la sortie, pour être de retour au plus vite.
Donc, comme d'hab', vers les 17 heures les autres ont commencé à sortir quelques roteuses et à s'esparaquer sur la murette et les quelques chaises qui trainaient sur la terrasse.
Moi je suis plutôt du style obstiné furieux, qui veut absolument finir la dernière petite bricole qui traine et tout ranger avant de se lâcher.
Eux, ils me laissent faire en se foutant gentiment de ma gueule, puis ils commencent à tirer des plans sur la comète et le chantier de notre prochaine virée.
En général c'est quand ils commencent à délirer sur le choix des couleurs ou des matériaux que je les rejoints, avec un petit... "bon alors ce jaune il est servi ?"
A partir de là, c’est « bienvenue chez les poètes ».
Mais ce soir l'inspiration n'est guère au rendez-vous.
Par ici le début de l'histoire et la suite