Il semblerait, selon toutes les observations de nos indics (nombreux et dument soudoyés), confirmées par les conclusions de l'enquête méthodique mais discrète menée de longue date par Maurice, qu'il y en ait qui croient sincèrement et en toute naïveté que le club de Mediapart est un lieu propice à la propagande obtuse et bourre-citron.
Voire au prosélytisme partisan et politique !
(Pour les subtiles variations sémantiques, nous proposons les services du docteur ambulant Samines qui consulte à toute heure du jour et de la nuit au quatre coins du tracker.)
Et que, grâce à je ne sais quel improbable génie argumentatif qui soudain leur coulerait d'entre les oreilles et suinterait jusqu'à leur clavier, ils oeuvreraient, soliloquant avec abnégation et autant de bonheur que de chance de succès, positivement à la gloire du parti ou du héro en faveur duquel, les cuistres, ils ont abdiqué toute velléité d'émancipation personnelle excédant celle d'une brebis de Lacaune en période de lactation, courant en fin de journée tête baissée dans la poussière et entre les pattes de celle qui la précède, vers la salle de traite (j'ai des photos).
Est-ce que quelqu'un, un membre de la rédaction, ou une autorité morale quelconque mais incontestable, pourrait les détromper ?
Leur expliquer les choses simples et de bon goût qui pourraient les détourner de l'erreur.
Les sortir de l'ornière et du mauvais chemin qui les conduit au grand malheur du désenchantement et de la déception ; et simultanément à encombrer la voie publique qui pour notre plus grand et inutile désagrément est déjà bien souillée.
Il y a urgence car en certaines circonstances les conséquences peuvent être facheuses.
Et même pire.
Imaginez que la chose advienne en période électorale... gargl !
Par exemple pour l'élection présidentielle... re-gargl !
Or nous y sommes !
Et nous voilà projetés au coeur de cérémonies idolâtres. Entourés d'êtres en transe, tournant sur eux même ou vociférant à la cantonnade jusqu'à la déraison, et parfois les deux.
Tandis que certains dans les coins psalmodient obsessionnellement, comme on dévide les mystères du rosaire, des argumentaires définitivement inédits et irréfutablement définitifs.
Il n'est plus un seul lieu de promenade, de tranquillité et de douce conversation qui ne soit contaminé.
On craint la contagion galopante.
C'est cauchemardesque.
Et c'est pourtant notre quotidien.
Camarades il est temps de nous ressaisir.
Et de retrouver la paix sereine et printanière propice à la nidification des petits oiseaux, et même des gros, et aussi aux semis des carottes.
C'est pourquoi tous les volontaires sont invités à s'inscrire auprès du service de dératisation et d'éradication des missionnaires et des prédicateurs de tout poil (bénévoles ou professionnels).
Et à faire usage sans ménagement de leur tondeuse manuelle et du légitime mandat de dénonciation en place publique que leur délivrent leurs juste exaspération et sourde colère.
Amen et qu'on se le dise !
Avertissement à tous et surtout à certains,
et même aux autres.