En provenance de Septembre 2009, nous vous recommandons chers abonnés de prendre connaissance du texte qui suit. Il s’agit semble-t-il du brouillon anonyme d’un projet d’appel à pétition perdu … et retrouvé par notre jeune et brillant chercheur G. LAPREUVE.
« Monsieur le Président de la République,
Grâce à l’essor économique de l’Europe occidentale auquel elle a contribué pendant des siècles.
Grâce aux valeurs qu’elle porte depuis 1789.
Grâce à l’ambition renouvelée en 1944 par le Programme du Conseil National de la Résistance.
Notre République Française s’était dotée du meilleur service public d’éducation et des meilleurs services publics de santé et de solidarité.
En 1973, le monde est entré dans un grand changement.
La prospérité de l’Europe, fondée sur le pillage et la soumission de toutes les autres régions du monde (les continents sud et nord américains en étant les exemples les plus odieusement aboutis) a enfin été remise en cause.
Cette année là, le premier choc pétrolier a été le premier coup de frein à la circulation à sens unique des richesses, depuis les pays « pauvres » vers les pays « riches ».
Depuis 35 ans, ce ralentissement s’est confirmé et amplifié ; bientôt le mouvement pourrait s’inverser.
Aujourd’hui, la Chine, l’Inde, le Brésil … demain espérons le, tous les peuples du continent africain, demandent, demanderont, et devront obtenir leur juste part du gâteau.
Cette exigence morale, notre République l’a fait sienne à travers la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, à l’élaboration de laquelle elle a historiquement et très largement contribué. Et qu’elle a adoptée voici maintenant plus de 60 ans.
Contrairement Monsieur le Président à ce que vous nous racontez tous les jours, la crise qui nous accable aujourd’hui,
qui nous jette de plus en plus nombreux vers le chômage et la misère,
qui enferme depuis des décennies nos banlieues urbaines dans le désespoirs,
qui isole et désertifie nos campagnes,
qui pousse la jeunesse vers le suicide ou l’illusion,
et notre population entière vers les psychotropes et la drogue de la consommation compulsive,
cette crise Monsieur le Président n’est pas économique,
cette crise est politique, culturelle et morale.
Contrairement à ce que vous nous racontez tous les jours, aucune issue réaliste et satisfaisante ne peut résulter de la relance de ce système injuste, qui méprise, ici et dans le monde entier, 95% de la population.
Aucune issue réaliste et satisfaisante ne peut résulter du pillage de la contribution publique que vous êtes entrain d’organiser pour sauver de la faillite les privilégiés malhonnêtes qui se servent de nous et se servent de vous.
Aucune issue réaliste et satisfaisante ne peut résulter du pillage continu de la planète.
Monsieur le Président, tout cela n’est pas neuf.
Tout cela était prévisible et prévu, de longue date.
Alors que vous n’aviez que 13 ans, et qu’inculte déjà, vous abdiquiez et vous rangiez parmi les godillots, vous prépariez sans le savoir vos erreurs à venir, sachez pourtant que nombreux étaient ceux qui avaient déjà compris et l’avaient dit.
Monsieur le Président, en 2007 vous vous êtes une fois de plus trompé, et une fois de trop vous nous avez trompés.
Monsieur le Président, vous êtes incompétent et malhonnête.
Par votre entreprise, vous précipitez la destruction,
de la santé publique,
de l’éducation publique,
de la recherche publique,
et de tous les services de la solidarité publique.
Par votre entreprise, vous détruisez,
la LIBERTE des citoyens modestes,
l’ÉGALITÉ en droits de tous,
et notre devoir commun de FRATERNITE universelle.
Par votre entreprise, vous cultivez le retour :
de la peur,
de la méfiance et de la dénonciation,
de la haine et de la bêtise.
En conséquence Monsieur le Président, nous vous demandons :
- De dissoudre l’Assemblée Nationale que vous avez demandé à la Nation d’élire pour soutenir votre projet malhonnête et inefficace,
- De confier à Monsieur le Président du Sénat le soin
a. d’organiser l’élection d’une Assemblée Constituante à la proportionnelle,
b. de nommer et de conduire le gouvernement que requiert la gestion des affaires courantes,
- Et de démissionner au plus vite.
Recevez Monsieur le Président de la République l’expression de notre plus vive impatience. »
Comme nous l’indiquions en introduction, l’agence Médiatout (l’agence qui vous dit tout) est heureuse de vous avoir fait part de ce document rarissime, à verser au dossier des prémices du grand basculement. Un grand merci à Gérard LAPREUVE qui a bien voulu nous en confier une transcription.