Tout le monde le sait, c'est de notoriété publique et parfaitement documenté, notre mode de vie consumériste n'est pas compatible avec les équilibres qui ont permis à la vie d'apparaître sur terre.
S'il devait se généraliser à l'ensemble de l'humanité on ne compte plus le nombre de terres qu'il faudrait pour y subvenir.
Pourtant il ne saurait être question d'y renoncer, tel est le message que nous envoient les adeptes du nucléaire.
Il s'agit paraît-il de produire une énergie propre.
On ne va pas rentrer dans le débat sur le "propre". Pour ne rester qu'en France, La Hague et Bure suffiront aux amateurs.
Non, la vraie question est plutôt, pourquoi faire ?
La réponse semble claire, pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre en produisant de l'électricité décarbonée. Car pour continuer comme avant nous aurons toujours besoin d'autant d'énergie, mais d'énergie "propre". Nous allons donc avoir de plus en plus besoin d'électricité.
Nous sommes en France et dans le cadre d'une campagne électorale présidentielle. L'objet est de se disputer, pour continuer comme avant, les bulletins de vote des citoyens toujours moins nombreux à s'obstiner devant les urnes.
Et dans la dispute voici que prennent rang pour la défense de "ce mode de vie qui nous est si cher" quelques prétendant se revendiquant de gauche. (et le fil de commentaire vaut sont pesant de cacahouètes)
Ce mode de vie qui nous est si cher et que nous envie légitimement cette autre partie de l'humanité beaucoup plus nombreuse qui vit dans la misère et vient se fracasser contre nos Le Pen, Sarkozy, Zemmour, Macron et consorts, contre nos murs, barbelés, et polices des frontières.
Ce mode de vie auquel ont peu à peu accédé, par mimétisme et matraquage publicitaire, les cohortes de feu notre prolétariat. Ce mode de vie auquel nous avons tous accédé et qui nous est si cher.
Ce mode de vie auquel il serait donc bien curieux de refuser aujourd'hui l'accès aux cohortes du "sud".
Mais nous n'avons qu'une terre.
Le message est aussi clair que la réponse au pourquoi : plutôt mourir que renoncer.
Encore qu'il y est quelque imprécision.
Qui doit mourir ?
Drôle de gauche.