"Islamo-gauchistes" / "Islamophobes" : y'en a marre !

Je viens de lire l'article de Magnaudeix et de laisser le commentaire ci-dessous recopié.
C'est pénible et y'en a marre.
On ne sait plus quoi dire, ni comment, à propos de cet affrontement au sein des gauches.
Il a été déjà tellement débattu.
Rien qu'ici... Des dizaines d'articles et de billets, des milliers de commentaires, et rien, absolument rien de nouveau depuis le début, toujours les mêmes rengaines.
Une première conclusion s'impose, les protagonistes n'ont pas envie que ça change. Ils sont satisfaits.
On peut donc faire l'hypothèse d'une deuxième conclusion : sans doute chacun y trouve-t-il un intérêt.
Et conséquemment l'hypothèse d'une troisième conclusion en forme de question : sont-ils sincères ?
J'ai personnellement des doutes. De gros doutes.
Et en tout cas, je ne reconnais pas la pertinence ou la justesse de cet affrontement.
Et il témoigne me semble-t-il, de part et d'autre, d'analyses et de pensées abusivement simplificatrices... si ce n'est simplistes, voire même commodes.
Commodité du recours à la contrainte, ou commodité du déni.
Je m'explique :
Le prosélytisme religieux, tout comme la religion, est une peste.
Le virus infectieux est contenu dans la forme paradoxale du nom même de la chose.
Les religions, sensées selon l'étymologie "relier", c'est à dire réunir, par le fait même de leur essence prosélyte ne peuvent que diviser et conduirent au conflit.
Les "signes" surtout s'ils sont ostentatoires (vestimentaires ou autres, rituels par exemple), font partie de l'arsenal prosélyte et doivent donc à ce titre être combattus.
D'autant plus, en cas de vêtements, s'ils affirment une forme ostentatoire d'asservissement de ceux qui les portent.
  
Pour autant, ces personnes, à titre individuel, en tant que personnes et citoyens ou citoyennes "de plein droit", doivent d'abord être respectées, y compris dans leurs croyances religieuses, et dans leurs éventuels désirs de manifester publiquement ces croyances.
Tel est l'impératif humaniste et pacifiste opportunément posé par notre "loi de séparation" et le principe constitutionnel réitéré depuis, d'une république laïque.
Dans ces conditions et en synthèse, il faut convenir d'abord que notre république, laïque, est au moins autant un projet qu'une réalité définitivement acquise. Et, que ce projet émancipateur, en devenir permanent, est l'objet d'un combat, d'essence idéologique.
Conséquemment il faut convenir ensuite qu'en matière de combat idéologique il ne saurait être question de victoire par la contrainte et l'interdit. Bien au contraire.
Convaincre plutôt que contraindre telle est la seule voie possible... reconnue de longue date.
Alors il ne reste pour une issue pacifiste de long terme qu'une seule hypothèse, un prosélytisme patient, humaniste, éducatif, respectueux, laïque mais résolument athéiste et obstiné.
Comme l'a dit un jour (en substance, à propos du catholicisme et il y a bien longtemps) notre conclubiote JPYLG, spécialiste en la matière, "l'horizon des prosélytismes religieux c'est l'éternité".
C'est cet horizon de combat qu'il nous faut accepter.
Ce n'est pas très confortable, ça n'a pas très bonne presse, on se fait souvent traiter de sectaire mais si on s'y mettait tous au lieu de nous ranger en petits fantassins derrière des maîtres à penser en quête de popularités concurrentielles tous comptes faits dérisoires, ça irait probablement beaucoup mieux assez rapidement.