Il y a
Un endroit sans envers
Quelque part où ça mord le bout des orteils quand la pluie arrose joliment les jardins et les fleurs
Il y a
Un endroit sans envers
Où le soleil torture du bout de ses rayons les lèvres gercées qui parlent de l’ombre des parasols qu’elles voient de si loin qu’elles n’en connaissent que le nom
Il y a
Un endroit sans envers
Un bitume où l’on couche tout allongé qu’on est jusqu’à toucher des doigts les talons de ceux qui vivent toujours debout sans comprendre pourquoi
Il y a
Un envers sans endroit
Qui peuple de partout au-delà des frontières jusqu’à grimper aux murs avec les mains, les dents, ce qu’il faut pour mourir sans jamais vraiment vivre ce que l’Homme enracine de tout cet être courant qui ne sais rien faire d’autre que de tout faire à l’envers pour se trouver un endroit
