Tout attachement, toute idée autoritaire, est mortifère.Tout ce à quoi je tiens, à commencer par moi-même si c'est le cas, instaure sur le monde le règne de la peur systématique de perdre.
La fleur n'est pas la fleur, elle n’éclot pas, elle est une forme de l'incessante éclosion. Nous ne vivons pas, n'aimons pas, la vie n'est pas ce que nous avons mais ce que nous sommes, à l'instar de la fleur nous sommes sa mise en forme et en mouvement. Le JE qui aime ou qui agit est torture de l'esprit, illusion propriétaire, tentative de mise à l'isolement que l'amour et la vie ignorent.
La personne est la rémanence, l'image, le leurre, l'autorité, pas la providence.
La personne est la peur, laquelle n'existe que dans la personnification, la séparation.
Le culte de la personne, un culte voué à la mort, à sa réactivation.
L'éclosion est la vivante providence.
Perdre ou gagner, une illusion féroce.