La réflexion est encore à notre portée.
La tentation autoritaire généralisée se fait de plus en plus voyante, de plus en plus pressante.
On assiste aujourd'hui à une crispation liée à la sacralisation imbécile d'une vie biologique dont la constante est pourtant le changement, le mouvement, l'exubérance.
Il ne s'agirait plus pour chacun que de reléguer sa mort à un futur hypothétique (avons-nous du reste conscience à quel point le futur est pour chacun d'entre nous garantie voire synonyme de mort plutôt que de vie ?), vivant en mode conservatoire.
La sacralité , la gratitude, le profond respect pour la vie est une question de fond, de foi, d'intimité, réduire la vie à la biologie est un biais d'appréhension qui égare et génère le dogme.
La biologie n'est qu'une mise en forme imaginée pour tenter d'expliquer l'indicible de la constante révélation, constante provocation d'une vie qui n'est, définitivement, ni la vôtre ni la mienne. Celle-ci étant ce que nous sommes, non ce que nous aurions. Il me semble essentiel de voir cela, à défaut de quoi l'enfermement volontaire poursuit sa logique abrutissante.
La science propose une offre opportune de services, mais il est indispensable qu'elle soit complètement désarmée, que lui soit ôté toute autorité. D'un modèle réfutable à l'autre, aucun scientifique ne l'ignore, elle ne livre pas la moindre vérité absolue au delà de son efficacité dans le temps, comment pourrait-elle faire autorité ?
Qui plus est si elle ne sait plus questionner la réalité des enclos territoriaux, si elle réfléchit depuis ce concept, si elle valide l'irréfutabilité donc la défense du dogme de l'existence individuelle ("la vie qu'on a", le sujet séparé comme essence de la propriété) vu comme vérité première ("énoncée par des cons qui auraient touché le fond..." comme dit la chanson ?).
L'apprentissage, en réalité, se déploie partout et tout le temps, horizontal et multi-directionnel, nulle part contenu ni détenu.
Autrement dit, et vis à vis de l'injonction vaccinale tout de suite et pour tous, tandis que cette urgence n'est pas perçue de tous, lorsque c'est l'obéissance à l'ordre donné qui prévaut, s'y dérober procède aussi, évidemment, de l'intelligence collective.
La foi en la science est d'une absurdité et d'une courte vue crasse.
La science est au service, non au pouvoir.
La science au pouvoir, une abomination.