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Billet de blog 28 janvier 2017

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Le sens du vote, le quoi et le pourquoi

Ce qu'il faut faire, évidemment, est ce que l'on ne fait pas. Ce qu'il faut faire est porté au pouvoir, par la volonté individuelle et collective de déléguer le faire. De s'en remettre pour faire. De ne pas faire. Et d'en faire le reproche. Prise de conscience, de responsabilité

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Tout m'est donné, rien en particulier ne peut donc l'être. Ce qu'on a n'est jamais donné, comme tout ce que l'on prend. Ce qui est donné ne peut être pris, simplement reçu.

Le monde se dévoile si je ne maintiens pas le voile. Il ne se dégrade ni ne s'améliore, il se précise. Que nous donne t-il à voir que nous ne lui refusons pas ? Où sommes nous éclairés, où naît la confusion ?

Pour-quoi n'interroge pas. Pourquoi est au delà de l'entendement, pourquoi imagine, pourquoi crée le créable, qui n'existe pas.

Autrement dit, il y a corruption de l'action par le but, le motif, ce dernier venant s'interposer, venant imposer, dicter ses réponses sans laisser le sujet questionner l'action en cours, sans la laisser venir à soi, ni venir à son terme.

Ce dévoiement de l'action trouve son expression également dans nos conduites "citoyennes".

Ce qu'il faut faire, évidemment, est ce que l'on ne fait pas. 

Ce qu'il faut faire est porté au pouvoir, par la volonté individuelle et collective de déléguer le faire.

De s'en remettre pour faire.

De ne pas faire.

Et d'en faire le reproche.

Si cela est vu, de s'en faire le reproche.

Élire est irresponsable, c'est une manoeuvre essentiellement hostile, qui génère et sélectionne le mensonge.

La corruption est inscrite dans ce principe de délégation de responsabilité, laquelle est  en réalité indivisible, non géo localisable.

La prétendue confiance, s'il elle est projetée dans le temps, est une agression en ce sens qu'elle encapsule, imperméabilise, empêche l'abord du vivant, interdit le contact direct avec la réalité mouvante, remplacée par une image.

En découle inévitablement la sélection du meilleur mensonge, cela vaut, avec quelle force, pour notre fonctionnement dit démocratique, tant le meilleur promettant est aussi, nécessairement, le meilleur mentant. La promesse sollicitée est un mensonge auquel on (se) tient ou pas. La responsabilité de tous est engagée pour cela aussi.

Car nous avons cru

Et d'abord cru pouvoir séparer le plaisir de la souffrance, la peur du courage, le bien du mal, la vie de la mort, depuis notre ignorance crasse. Et c'est depuis cette ignorance que nous apportons des réponses, avec l'arrogance du croyant, qui "sait" ce qu'il ne peut pas savoir. Soumettre, dès lors, est obligatoire.

La vie est infiniment puissante et révélatrice, la croyance étriquée, opprimante et définitivement illusoire.

Cette dernière est à l'oeuvre dans le vote électoral et envenime toute la relation.

Pourquoi vivons nous, qu'allons nous devenir, la belle affaire.

Commençons par dévoiler le réel, et d'abord la réalité de nos mécaniques comportementales.

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