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Billet de blog 21 mars 2017

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Pour une organisation tomatotopique des grands débats sopranistiquement politiques...

Pour une organisation tomatotopique des grands débats sopranistiquement politiques, avec statistiques établies par trajets légumiers...

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Ayant assisté hier à l'exposition simultanée et néanmoins dystopique de cinq candidats en bonne santé sur les écrans de mes nuits blanches cathodiques quoique relativement plats, candidats qui, selon les critères de l'Academia populis-populare-populorum (subsp. elitare) avaient été dument sélectionnés pour participer à ce que Roux et Combaluzier (1956) définissent comme relevant de la "Candatitura presidentialis"... Cette pathologie légère mais qui produit un impact neuroanatomique considérable sur nombre de spectateurs.

Symptomes.

Cette pathologie se traduit par:

1- le rapprochement et la frappe rythmée de deux appendices quinquadigitaux...

2a- l'émission glotienne en gloussements plus ou moins aigus - qualifiée d'éructation desaprobare sentensis var amusare...

2b- l'émission glotienne en râles issus de la profondeur du plexus solaire accompagnée d'un forte production salivaire - qualifiée éructation contentis subcontentis jubilare...

2c- l'émission glotienne en cris aigus (glossus feminis) ou soubresauts plus graves (malus eructaris) toutes deux sous-attenantes à la sous-tendance desaprobaris categoris....

3- l'émission glotienne d'étalement phoniques plus ou moins calqués sur la gamme naturelle et tempérée (glossus melidicus) qui lorsque qu'elle s'accompagne d'un lever senestre de l'appendice quinquadigital groupé ("groupons nous et demain...") appartient à la sous-espèce "internationalis"

4-la "catalepsis emmerdaris", relevant de la monotonie intellectuelle et phonique des candidats atteints de "Candatitura presidentialis".

J'en passe  et des bien meilleures, pour solliciter de votre attention, messieurs les recteurs de l'académie de TF1 (sans bretelles) la possibilité d'organiser un autre spectacle relevant de la  pathologie "candatitura presidentialis" dont la mise en œuvre s'inspirerait d'une expérience déjà ancienne et qui n'a, malheureusement, pas suffisamment fait école...

Je veux parler de l'étude de Georges Perec (1991) (Laboratoire de physiologie Faculté de médecine Saint-Antoine Paris, France) intitulée "Mise en évidence expérimentale d'une organisation tomatotopique chez la soprano (Cantatrix sopranica L.)" Dont je donne (pour mémoire) le résumé ci dessous pour en évaluer tous les bénéfices jubilatoires qu'il y aurait à en réitérer le modus operandi: il suffit de remplacer le terme "cantatrice" (ou Cantatrix) légèrement désuet par celui bien plus moderne de "candidat suprême" (qui correspond à ce que l'on nommait autrefois, tyran, monarque, furher, tsar, despote, dictateur, souverain, conquérant, oppresseur, roi, baron, prince, monseigneur, pape, autocrate, empereur, marquis, chef, bwana, contremaître, maître, proconsul....)

"Démonstration expérimentale d'une organisation tomatotopique chez le Candidat suprême".

L'auteur étudie le lancement de la tomate qui provoque la réaction yellante chez le candidat juché sur son estrade.

Il démontre que plusieurs aires de la cervelle sont impliquées dans la réponse, en particulier le trajet légumier, les nuclei thalameux et le fiçure egotien de l'hémisphère nord.

Les effets frappants du jet de tomates ont d'abord été observés chez les sopranos aux heures ultimes du siècle dernier par Marks et Spencer (1899) qui, les premiers, employèrent le terme de "réaction de hurlements" (RH) (reactio hululare, fide Gengis Khan) pour les désigner. RH qui ont par la suite été largement décrits dans la littérature. Elles furent ensuite postulées puis décrites chez les Candidats suprêmes (Bond et Brooks 1957).

Si de nombreuses études expérimentales (Zeeg & Puss, 1931; Roux & Combaluzier, 1932; Sinon & coll., 1948), anatomopathologique (Hun & Deu, 1960), comparative (Karybb & Szyla, 1973) et prospective (Else & Vire, 1974) ont permis de décrire avec précision ces réponses caractéristiques, les données neuroanatomiques, aussi bien que neurophysiologiques sont, en dépit de leur grand nombre, étonnamment confuses.

Dans leurs démonstrations désormais classiques, publiées dans la fin des années 20. Chou & Lai (1927 a, 16, c, 1928 a, 16, 1929 a, 1930) ont écarté l'hypothèse d'un simple réflexe nociceptif facio-facial qui avait été émise il y a de nombreuses années par certains auteurs (Mace & Doyne, 1912; Payre & Tairnelle, 1916; Sornette & Billevayze, 1925). (Note de l'éditeur : Il a été décrit cette année (2017) un cas particulièrement spectaculaire sous la désignation "falsetti macroni hululare" qui survient sans l'intervention de Tomato rungisia vulgaris... Est-ce un trouble de nature épileptique? En l'état de nos connaissances nous ne pouvons l'affirmer... Il est à prévoir de l'expérimenter avec ce dernier vecteur, de préférence au moment ou celui-ci entonnera son "Cante mirabilis sum capital et paradisia fiscalis necessari" En utilisant comme échantillon témoin (indispensable!) un bel exemplaire de "Filloni roublardi sum ite missa es"...)

Depuis lors, de nombreux travaux ont été menés pour tenter de résoudre l'énigme embrouillée ainsi que l'embrouillement énigmatique des versants afférent et/ou efférent de la RH et ont conduit à incriminer, de manière quelque peu chaotique, une multitude de structures et de voies : l'existence de voies afférentes trigéminale (Loewenstein et coll., 1930), bitrigéminale (Von Aitick, 1940), quadritrigéminale (Van der Deder, 1950), supra, infra et intertrigéminale (Mason & Ragoun, 1960)

L'Organisation tomatotopique chez le Candidat suprême a été invoquée avec une certaine vraisemblance, de même que celle de canaux d'entrée maculaire (Zakouski, 1954), sacculaire (Bortsch, 1955), utriculaire (Malosol, 1956), ventriculaire (Tarama, 1957), monoculaire (Zubrowska, 1958), binoculaire (Chachlik, 1959-1960), trioculaire (Strogonoff,1960), auditif (Balalaïka, 1515) et digestif (Alka-Seltzer, 1815).

Des circuits spinothalamiques (Attou & Ratathou, 1974), rubrospinal (Maotz & Toung, 1973), nigrostrié (Szentagothai, 1972 mod. Le Pen & all. 2016), réticulaire ( Pompeiano et coll. 1971), hypothalamique (Hubel & Wiesel, 1970), mésolimbique (Kuffler, 1969) et cérébelleux (High & Low, 1968) ont été explorés en vain, pour tenter d'élucider l'organisation de la RH, et la responsabilité de presque toutes les parties du cortex somesthésique (Pericoloso & Sporghersi, 1973), moteur (Ford, 1930), comissural (Gordon & Bogen, 1974) et associatif (Einstein et coll., 1974) a été évoquée dans le développement progressif de la réponse, bien que, jusqu'à maintenant, les mécanismes afférents et efférents de la RH n'aient jamais été explicités de manière décisive et convaincante.

Unsofort & Tchetera ont observé que " plus on jette de tomates sur les candidats et plus ils crient ". Ces cris déclanchent immédiatement des descentes acides d'enzymes gloutons casqués à chaussettes à clous...

Par ailleurs, des études comparatives, par rapport à la réaction de gasp (Otis & Pifre, 1964), au hoquet (Carpentier & Fialip, 1964), au ronronnement du chat (Remmers & Gautier, 1972), au réflexe HM (Vincent et coll., 1976), à la ventriloquie (Mc Culloch et coll., 1964), aux cris perçants, aigus ou stridents et aux autres réactions hystériques (Sturm & Drang, 1973, Sarko 2008) provoquées par le jet de tomates, aussi bien que de choux, pommes, tartes à la crème, chaussures, billots et enclumes (Harvar & Mercy,1973) ont conduit à l'hypothèse solide selon laquelle la RH est déterminée par un mécanisme de rétroaction positive, qui repose sur une interdigitation semilinéaire quadristable à embranchements multiples de sous-réseaux neuronaux fonctionnant en désordre. (Beulott et coll., 1974). Ces sous-réseaux neuronaux désordonnés exigent pour ne point entrainer les "nervous disease" capables de générer la "lingua fraternita" et la "consciensis populi" une forte dose de "vigilente pirata" sous "operatio sentinella" est recommandée pour que le candidat "reste droit dans ses bottes"....

Bien que cette hypothèse soit assez séduisante, les données anatomiques et physiologiques dont nous disposons sont insuffisantes pour pouvoir l'étayer. Nous avons donc décidé d'explorer de manière systématique l'organisation interne croissante ou décroissante de la RH pour tenter d'élaborer un modèle anatomique.

MATÉRIELS ET MÉTHODE

Préparation

L'expérimentation a porté sur une candidate et 4 candidats, en bonne santé, pesant entre 39 et 124 kg , qui nous ont été fournies par le Conservatoire National des candidats (sous-sections LR, FN, PS, PI.) sauf un de genre et de section indéterminée...

La tracheotomie, la fixation dans l'Horslay-Clarke et la plupart des gestes opératoires ont été réalisés sous anesthésie par halothane dans les grande salle d'opération TF 1 de la Seine St. Denis. De la procaïne a 5 % a été injectée dans les berges cutanées et aux points de pression. Les candidats ont ensuite été immobilisés à l'aide de triéthyiodide de gallamine (40 mg/kg/heure) et maintenus en normocapnie grâce à une ventilation artificielle adaptée. Des dissections transversales de la moelle épinière ont été réalisées au niveau de L3/T2 ce qui a permis de supprimer les variations de la pression artérielle et de la sécrétion d'adrénaline induites par le jet de tomate (Giscard d'Estaing, 1974, Mitterand 1981, Chirac & Chirac 1998, Sarko 2007).

A aucun moment les candidats n'ont souffert, comme le démontre le fait qu'ils n'aient pas cessé de sourire tout au long de l'expérimentation en posant pour présenter aux caméras de contrôle leur meilleur profil La température interne a été maintenue à 38°C +/- 4°F à l'aide de 3 bouilloires électriques remplies de champagne tiède..

Stimulation

Les tomates (Tomato rungisia vulgaris) ont été lancées par un lanceur de tomate automatique (Wait & See, 1972) commandé par un ordinateur de laboratoire polyvalent (FI, NPA, DID/92/85/P331), avec traitement des données en série.

Les jets répétitifs ont permis d'atteindre 9 projections par seconde, ce qui correspond aux conditions physiologiques rencontrées par les candidats et les autres politiques pendant leur discours (Mélenchon, 1953). Nous avons pris soin d'éviter les projections ratées sur les membres supérieurs et/ou inférieurs, le tronc et les fesses. Seules les tomates atteignant la face et le cou ont été prises en compte.

Les données ont été contrôlées par rapport au lancement d'autres projectiles: trognons de pomme, rognures de choux, chapeaux, roses, citrouilles, balles de fusil et ketchup (Heinz, 1952).

Enregistrement

L'activité des différentes aires cérébrales a été enregistrée par l'intermédiaire de semi macro-électrodes en alliage verre-tungstène placées au petit bonheur* selon la méthode de Zyszytrakyczywsz-Sckrawszhwez (1974). La détection des pointes a été assurée par audiomonitoring : chaque fois qu'une décharge était entendue, elle était soigneusement photographiée, enregistrée, affichée sur un monographe et, après intégration, sur un polygraphe.

L'analyse statistique des résultats a été réalisée au moyen d'un algorithme inspiré du tennis (Wimbledon, 1974), c'est-a-dire que chaque fois qu'une structure gagnait un jeu, elle était considérée comme étant impliquée dans la RH.

Histologie

Au terme de l'expérimentation, les candidats ont été perfusées avec de l'huile d'olive et du Glennfidish à 10 %, et mis  à incuber à 42,1°C pendant 47 heures, dans du jus d'orange à 15 %. Des coupes de tissus congelés, non colorées, de 2 cm d'épaisseur ont été montées dans un sorbet à la marseillaise et chanvre indien et examinées en microscopie à balayage et à époussetage.

L'examen histologique a confirmé que toutes les électrodes étaient situées dans le cerveau, à l'exception de 4 d'entre elles, qui se trouvaient dans la queue de cheval et le filum terminal, et qui ont été exclues de l'analyse statistique..."

Ce n'est ici qu'un extrait de cette savante, instructive et utile étude...

Il me semble qu'elle pourrait être réintérée, avec efficacité, à l'espèce "Homo cacafondis candatitura presidentialis" qui, sous le jet de Tomato rungisia vulgaris réitéré a mainte reprises, révélerait des qualités en terme de fuite et de parade (non nuptiales) qui me paraissent encore mal évaluées... Peut être même parviendrait-on à définir quelques reliquats d'humanité chez ces sujets complètement coupés de leur milieu naturel originel....

Espérons simplement qu'on obtienne d'eux un peu de silence.

Ne serait-ce que pour permettre le repos de notre bulbe rachidien, lobes frontaux et autres région afférentes soumises à une permanente souffrance politico-réceptive...

Merci de votre attention...

(PS : je ne soumets pas au lecteur les schémas techniques et l'abondante biographie pour ménager ses liaisons synaptiques: il faut qu'il soit en mesure d'accomplir son devoir citoyen!)

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