Que les familles soient installées sur des campements de fortune ou “placées” sur les « espaces temporaires d’insertion » de la Ville, faux projets d’accompagnement social mais vrai camp de stockage de populations dans la misère, tous les moyens sont bons, et souvent les plus perfides, pour amener les Roms à quitter Strasbourg, dans la droite ligne des politiques migratoires sarkozistes et frontistes pourtant officiellement décriées par la Ville PS-EELV.
Une des techniques de pression -outre les pressions psychologiques constantes- développée par les responsables de la mission Roms est la méthode qui consiste à réduire au maximum l’espace de vie des familles, à contraindre les moindres mouvements du quotidien, à obliger les corps au moins de liberté et de respiration possible, bref, rendre la vie tellement insupportable qu’il n’y aura pas d’autre choix pour les familles que partir. Dans un précédent article, nous avions déjà fait mention de l’apparition de zones délimitées par des rubans plastiques à l’intérieur desquelles les familles ne devaient plus s’installer au prétexte qu’elles empêchaient l’herbe d’y pousser ! Un véritable parcours labyrinthique était alors imposé aux familles pour rejoindre leurs caravanes, dans un dédale de barrières plastifiées.
Dernier exemple en date, sur le site « Petite Forêt » où une famille avec 6 enfants vient d’être doublement expulsée : expulsée du terrain d’abord, expulsée du pays ensuite.
http://la-feuille-de-chou.fr/archives/78337