Et un fait divers à Mulhouse : sommé de s’arrêter à un contrôle de police routière, un automobiliste a forcé le barrage. Au terme de 30 km de course poursuite il a renversé un livreur à vélo, le laissant entre la vie et la mort. Finalement, le chauffard a été arrêté le lendemain, après son forfait. Comment aurait-il fallu empêcher le chauffard? La réaction des médias aurait-elle été différente si l’un des protagonistes était décédé ?
Cette tentative de meurtre n’a pas fait les gros titres. Ça se passait loin de la presse nationale et des réseaux sociaux.
Le tir à l’encontre de Nahel a été effectué, selon les dires de la préfecture de police, à l’issue d’une course poursuite de 20 minutes en milieu urbain, et après la mise en danger de piétons et de cyclistes au cours de sa fuite. A 17 ans, il roulait sans permis une voiture que je ne pourrai jamais acheter. Dans la présentation des faits par les médias, seuls le tir mortel et la manipulation policière ont été retenus, oblitérant le délit initial et la course poursuite mettant en danger autrui.
Dans la presse, il y a deux constantes : les tirs policiers sont souvent mortels, les jeunes abattus ont été sommés de se soumettre et ont préféré risquer la mort.
Est-ce que le contexte d’oppression policière, d’illibéralisme doit nous faire oublier une partie des faits ?