Ils tremblent, ils ont peur, ils sont fébriles…
La classe dominante a déjà tremblé en 1871 face à l’insurrection populaire de la commune de PARIS. Elle n’a pas eu d’autre option que d’écraser les communards dans une répression sanglante.
La bourgeoisie a tremblé aussi en 1936, devant la formidable mobilisation populaire qui a permis, à coups de grèves et d’occupation, d’arracher les congés payés dans lesquels se vautrent allègrement ceux qui prétendent qu’il faudrait travailler plus. Les tocards qui hurlent contre les grèves ne connaissent rien à l’histoire.
Cette même classe sociale était aussi morte de trouille en 1968 devant la menace d’une révolution qui n’à hélas pas eu lieu.
Aujourd’hui, après l’échec cuisant de BAYROU, politicien fatigué de ne rien faire, à l’élocution laborieuse et au raisonnement lent et discontinu, dont l’arrogance lui permet de s’arroger le droit de dire que tout le pays doit se rassembler derrière lui pour éviter le chaos. On croit rêver !
Le débat politique sur la situation actuelle mérite une attention particulière.
La Macronie, aux portes de l’enfer, s’obstine dans son matraquage qui consiste à agiter la peur à outrance en affirmant que le pays à besoin de stabilité politique.
La phrase magique : « Le pays a besoin de STABILITE ». Le slogan est martelé sur tous les plateaux par des perroquets bien dressés au cerveau étriqué.
Stabilité dites - vous ? Vous n’allez pas être déçus. BAYROU est déjà comme une carte bancaire sans puce. La gauche veut votre peau mais la fachosphère aussi pour des raisons radicalement différentes d’ailleurs. . L’extrême droite se répand pour dénoncer le laxisme de MACRON qui devrait cogner plus fort sur l’immigration la casse du système social. La propagande vise également à la défense bec et ongles du boucher de GAZA.
La flicaille continue de cogner allègrement en se justifiant chaque jour, par la voix de son gourou, Mathieu VALLET, le facho de service du RN, sur C. NEWS. Il s’acharne à nous expliquer ce que devrait être notre société. Les flics qui ont un devoir de réserve, ne devraient même pas commenter les faits de société. Jean Luc MELENCHON a parfaitement raison d’affirmer que la police doit être au service de la nation. Sa mission n’est pas de commander. RETAILLEAU continue de parader en affirmant qu’il faut changer les lois, mais comme disait CHIRAC, il n‘est qu’un « va de la gueule » et ne réussit rien de ce qu’il entreprend. Il vomit sur l’ALGERIE, hurle sur les OQTF, mais n’arrive à rien ….
Au niveau médiatique les chiens de garde de la droite donnent aussi de la gueule à tout va. Leur chef de meute, Pascal PRAUD se déchaîne pour appeler à virer la macronie. Bien sûr, sa mission consiste à obéir à BOLLORE pour instaurer en France un régime fasciste avec LE PEN ZEMMOUR RETAILLEAU CIOTTI, c’est la fameuse union des droites tant réclamée par ce pseudo journaliste qui vend chaque jour de l’intelligence et du courage alors qu’il n’a pas un seul échantillon sur lui !
La propagande anti sociale bat son plein. Les journaleux de bazar se mettent à raconter que les salariés « se mettraient en maladie » comme on va au marché avec parfois la complicité des médecins. Aucun ne se poserait la question de regarder si ce n’est pas la société toute entière et surtout le monde du travail qui est malade au regard notamment du management aussi déplorable dans le public comme dans le privé !
Du côté de la macronie journalistique, la meilleure est sans doute Nathalie SAINT CRICQ.
Elle pose l’hypothèse selon laquelle le « petit peuple « n’aurait pas la maturité politique nécessaire pour comprendre les enjeux de la stabilité politique. De plus ce petit peuple se laisse manipuler par des partis politiques qui leur suggèrent des slogans simplistes. Elle prévient ! Il ne faudra pas s’étonner si les syndicats sont débordés par leur base.
Il paraît que l’extrême gauche attise la haine sociale. La colère est bien présente mais elle est de votre fait !
Ils tremblent et ils ont raison de trembler car on ne sait pas sur quoi peut déboucher une colère sociale. Certains ont prétendu que c’était MELENCHON qui l’avait attisé. Sauf qu’il est rejoint à présent par toute la gauche et la majorité de la population soutient le mouvement du 10 septembre. Une autre action est prévue le 19 septembre organisée cette fois par l’ensemble des syndicats. Ils ont peiné pour se mettre d’accord mais ils y sont parvenus malgré les circonvolutions de la CFDT qui doit vraiment se faire violence pour mettre ses troupes dans la rue.
Le meilleur qui puisse arriver c’est que nous soyons le plus possible dans la rue les 10 et 19 septembre. Ils disent que l’on veut le chaos ? Il est déjà la ! Nous sommes de plus en plus nombreux à vouloir renverser le capitalisme et ce n’est pas honteux que de vouloir le faire puisqu’il n’y a pas d’autre solution. Les naïfs et les traitres qui affirment qu’il suffit de se mettre autour d’une table pour discuter et trouver des solutions n’ont pas fini de voir des lendemains qui déchantent. J’ai publié sur le sujet un livre intitulé « Rompre avec le capitalisme en construisant la société de demain… » aux éditions « LE LYS BLEU ». Il est disponible dans toutes les librairies et j’invite le lecteur à s’imprégner de son contenu.
L’alternative est claire : ou bien rester spectateur ou agir partout où c’est possible. Conflictualiser les problématiques ? Mais bien sûr que oui. Ce verbe terrorise la classe dominante dont le seul souci est de sauvegarder les privilèges. Il est donc temps d’instaurer une atmosphère de nuit du 4 août.
Jean Claude TARBY