Réforme des retraites : les "sages " optent pour le pire …
On s’y attendait. Personne ne se faisait de grandes illusions. Sans surprise aucune , le Conseil Constitutionnel a validé les deux années de travaux forcés infligés aux français par le pouvoir macronien. Le Président s’est empressé de transformer l’essai en promulguant la loi cette nuit.
C’est peut être la fin du temps réglementaire comme le claironne Madame BORNE, mais la partie n’est pas terminée, loin s’en faut. De toute évidence, les prolongations seront lourdes et douloureuses pour le pouvoir, n’en doutons pas.
Aux yeux de certains observateurs et des médias de propagande genre C. NEWS, tout se passe comme si, la décision finale des sages sonnait un coup d’arrêt. Ils ne cessent, à l’instar de Pascal PRAUD de marteler le respect des institutions, de la constitution…
Que faut - il respecter ? Qu’il y a t il de respectable dans la décision des pseudos sages ?
Il paraît qu’ils font du droit et pas de politique. Permettez moi d’ironiser.
Je ne vois pas beaucoup de juristes parmi eux.
Je ne vois pas davantage de traces de droit dans la justification de leurs décisions, mais peut être ai- je mal compris cette discipline que j’ai tenté d’étudier dans ma jeunesse.
J’aimerais bien savoir sur quels arguments de droit le Conseil juge irrecevable la demande de référendum déposée par la gauche.
Quelqu’un peut - il m’expliquer où se situe l’argument juridique selon lequel le conseil a validé le fait que le gouvernement pouvait faire voter une loi aussi fondamentale que celle de la réforme des retraites dans un processus de loi de finances rectificative ouverte à tous les 49/ 3 ?
Où se situe l’argument juridique selon lequel on peut valider une loi aussi déterminante sans que l’Assemblée Nationale l’ait votée ? Il faudra me répondre autre chose que le 49/3 et le 47/1 font partie du cadre institutionnel. De la même façon, la procédure de débat accélérée au Sénat, ne semble pas avoir interpellé les 9 sages. Les gentils sénateurs doivent d’ailleurs l’avoir mauvaise ce matin en découvrant que le peu de « sucré » qu’ils ont bataillé pour faire entrer dans la loi, a été censuré par les dits sages ! « Le sucré » ? encore une expression journalistique destinée à aliéner le peuple.
Le Conseil s’est il exprimé sur la sincérité des débats ? Il faut croire que oui, puisqu’il a validé la loi.
Mais je ne vois aucune argumentation sur le sujet.
On dit que la révolution dévore ses enfants. Robespierre et Danton l’ont appris à leur dépends. Mais si cela est vrai, il faut croire aussi que les loups de la haute finance ne se mangent pas entre eux. Oui, le conseil constitutionnel a fait de la politique, tout le monde en fait ! Mais pourquoi chercher à le dissimuler ? La droite hurle contre le syndicat de la magistrature qui marqué à gauche, ferait de la politique ! Peut être et alors ? Figurez vous que cela ne me gêne pas plus que cela. Je préfère voir la justice dominée par la gauche plutôt que par l’extrême droite comme c’est le cas dans la police ! Au diable l’hypocrisie sur l’apolitisme. Ceux qui s’en réclament sont des lâches qui n’osent pas dire quelle politique ils font et pour cause ! ?
« Il faut respecter le Conseil constitutionnel qui a montré qu’il pouvait prendre ses décisions en toute indépendance » ai - je encore entendu ces temps derniers de la part de la racaille journalistique
sur la chaîne spécialisée. Ah bon ? Juste un exemple. Tout le monde sait qu’en 1995 les comptes de campagne de CHIRAC et ceux de BALLADUR n’étaient pas propres. Le conseil constitutionnel de l’époque les avait pourtant validé…. « Pour sauver la République... » avait alors argumenté mollement le pseudo socialiste Roland DUMAS son Président. Elle est belle votre République !
Alors quand on veut me faire avaler le RESPECT du conseil constitutionnel, cela ne passera jamais.
Il faut cesser de tenter d’endormir le peuple avec ses petites phrases gnan gnan … Le respect ne se décrète pas, il se mérite. Il constitue un acte spontané. Nul ne peut l’imposer. « Rien n’est plus méprisable que d’imposer le respect par la peur » disait Albert CAMUS dans ses cahiers pédagogiques. « Un manifestant qui se rend dans une manif interdite ne doit pas venir se plaindre
s’il se fait tabasser ou mutiler... » dit - on dans les milieux de la fachosphère. En gros, c’est la liberté de violence totale pour les flics, et leurs cibles n’ont que ce qu’elles méritent. Sauf votre RESPECT, cela n’est pas dans mes cordes.
Mais pour revenir à la décision du Conseil constitutionnel, le plus grave sans doute c’est qu’elle ouvre désormais la voie à toutes les outrances de l’extrême droite dont certains sont impatients de célébrer l’arrivée.
Le syndicaliste que je suis veut croire que l’intersyndicale restera soudée et ne respectera pas la décision du conseil au sens où les libéraux l’entendent. Respecter, à leurs yeux cela veut dire cesser la mobilisation. Cela constituerait une trahison que le corps social jugerait sévèrement. Il ne faut rien lâcher, il ne faut pas parler d’autre chose. Il faut lutter jusqu’au retrait du projet de loi.
JC TARBY