Les difficultés de l'accès aux soins des sourds sont devenus visibles au début des années 90. Aucune d'information en langue des signes sur le sida, non respect de la confidentialité pour des sourds contraints de consulter avec l'aide d'un proche, aucune consultation médicale directement en langue des signes. La mobilisation des sourds et d'une poignée de professionnels a permis l'ouverture d'unités en langues des signes dans le service public. Depuis La Salpêtrière en 1995 jusqu'à ce jour, 26 espaces bilingues (français/lsf)se sont mis en place. Les acteurs de terrain ont rencontré des dizaines de responsables. Rares furent ceux qui comprenaient l'enjeu politique d'une sécurité sanitaire étendue à toute la population, y compris sa petite minorité silencieuse. Dans ce lent cheminement trois noms émergeront : une députée, future secrétaire d'Etat, Dominique Gillot, deux hauts fonctionnaires, Louis Dessaint et Jean Castex. Dans le brouhaha médiatique actuel, au moment de sa nomination comme premier ministre, que cette action soit mise à son crédit.
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