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Billet de blog 9 avril 2025

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Le théâtre des Mariannettes

Le magazine Marianne, ou, le repère des acrobates champion(e)s de la mauvaise foi. Avertissement à la lectrice ou lecteur : cette feuille doit être considérée pour ce qu'elle est. Elle fait partie d'un recueil de lettres et carnets de mémoires d'un fou ayant vécu jusqu'en 2035 (la date est incertaine).

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Si j'ai décidé d'en publier quelques extraits, c'est parce que je  pense qu'ils pourraient apporter un peu de réconfort à quelques brebis désorientées dans cette univers de confusion informationnelle auquel on peut finir malheureusement par s'habituer ou subir. C'est une fiction et un petit témoignage égaré dans le temps, j'espère qu'il vous plaira.

Le bord de la zone, Le 18/03/2032

Ma très chère Ana,

Je t'envoie un texte que je t'ai écrit le 05 avril 2025, je le croyais perdu et je viens de le retrouver. Quand on sait tout ce qui est advenu après... J'ai pensé qu'il pourrait te faire sourire, ce souvenir de l'ancien temps, rien que 7 ans sont passés depuis ce jour là, j'étais bien plus jeune! Le voici :

Paris, le 05/04/2025

Chère Ana,

Aujourd'hui je suis très en colère, tellement en colère que j'ai envie de grimper sur les murs !

Il y a tellement de choses hallucinantes qui arrivent en ce moment (je t'ai déjà parlé de ce guignol cauchemardesque appelé Trump et de son acolyte Elon Musk) que ma capacité de digestion de conneries et saloperies diverses est en voie d'atteindre ses limites !

En ce moment, il s'agit des réactions face à la condamnation de Marine Le Pen à cinq ans d'inéligibilité et quatre ans de prison, dont deux ferme.  De mon côté, comme tu peux l'imaginer : Alléluia ! C'est la fête ! Avec les 7 ans de prison requis contre Sarkozy la semaine dernière, c'est comme la cerise sur le gâteau !

Qu'est ce qui m'a énervé ? Voilà : par hasard, hier je suis tombé sur la une de Marianne : Les juges contre le peuple ?, numéro du 3 avril 2025. Ce journal de centre droit « progressiste », où l'on pouvait trouver quelques trucs sympas, à ses débuts, est devenu une sorte de torchon, repère de pseudo-intellectuels « bien pensants » de quatrième catégorie pour bobos incultes. Je le savais déjà, mais là ! C'est trop !

Ce titre ! Les juges contre le peuple ? Rien que le titre, c'est tellement, petit ! Parce que c'est tellement prévisible venant de la part d'une intelligentsia pro-ordre établi, l’intention tellement évidente, quoi qu'ils puissent en dire dans leurs contenus ! Du sensationnalisme de bas étage ! Avec la photo de Marine Le Pen qui ressort, derrière une affiche déchirée, avec un œil menaçant, regardant droit devant, quel sens de la mise en scène et de l'entrée en matière ! Glauque à souhait ! J'imaginais déjà qu'ils se sont dit : « il nous faut un titre accrocheur (vendeur) qui laisse quand même place à interpréter que ne sommes pas vraiment impliqués d'un côté ou de l'autre, tout en faisant un gros clin d’œil à ceux qui sont du côté du système, et, surtout, à ceux qui défendent la levée de l'innegibilité à Marine ». Quand même ! « On ne va pas fâcher l'establishment, on doit leur montrer, dans ces temps difficiles, de quel côté nous sommes, il faut suivre le courant », ils ont dû se dire. C'était comme voir une première page de Valeurs Actuelles, mais c'était bel et bien écrit : Marianne.

Tellement ahurissant pour moi de voir ça, que j'ai voulu en savoir plus, et, je l'ai acheté, je ne sais pas si j'aurais dû... franchement. Je t'envoie quelques morceaux choisis des éditoriaux de Eve Seftel et Natacha Polony, celles qui sont devenues pour moi : les deux « Mariannettes ».

Éditorial d'Eve Seftel : « Le peuple contre le peuple ».

Une chose est sûre : le jugement du tribunal correctionnel de Paris est un séisme. Un événement. Et même un « scandale », au sens premier du terme : ce qui paraît incompréhensible et qui, par conséquent, « déroute la raison ou la foi ». Et notre rôle, à Marianne, plutôt que de prendre parti pour l'un ou l'autre camp, est de vous donner les éléments pour vous forger votre propre opinion. D'où le choix de ce titre, à dessein interrogatif, pour ouvrir le débat : « Les juges contre le peuple ? ».

Sauf que, rien ici n'est innocent, déjà le titre, qui reprend la terminologie des populistes d'extrême droite et de tous ce qui se revendiquent du « peuple » pour mieux le soumettre et lui laver le cerveau. D'ailleurs, que veux dire ce mot « peuple » ? Tout et rien, selon qui le prononce, quand c'est dans la bouche de ces gens privilégiés et bien pensants, en général, ça ne présage rien de bon....

Plus loin, elle écrit : "où est le risque de récidive alors que Marine Le Pen n'est plus députée européenne?". Comme on dit souvent, la plupart du temps, la réponse est dans la question, mais là, il n'y en a pas, malgré le point d'interrogation. C'est ce qu'on appelle une question rhétorique. Mme. Seftel, pour sa part, fait semblant de croire à ce qu'elle dit, ou plutôt, à ce qu'elle n'a pas honte d'écrire et publier, tout en faisant semblant d'écrire au premier degré.

C'est comme si, on condamnait un fabricant de fromages pour avoir vendu pendant 10 ans du fromage frelaté, à ne plus vendre d'aliments pendants 5 ans et que, malgré cela, il voudrait aujourd'hui accéder au poste de PDG d'une multinationale de produits laitiers. N'y aurait-il pas risque de récidive avec les yaourts et autres laits fermentés? N'y aurait-il pas risque de « trouble à l'ordre public » dans ce cas là ? À peine arrivés à ce stade, on ne peut se poser (déjà) que trois questions : 1/ Mme. Seftel (avec tout le respect que je lui doit) est-elle bête, elle croit vraiment à ce qu'elle dit ? 2/ Elle prend les/ses lecteurs pour des imbéciles? 3/ C'est une cynique sans scrupules qui n'hésite pas à reprendre à son compte les non-arguments sans fondement, les gesticulations des représentants de l'extrême droite, pour leur montrer que, dans le fond, elle ne les trouve pas si « imprésentables» que ça ? Je t'épargne le milieu...

Comme souvent, le meilleur se trouve à la fin : Une décision de justice doit être comprise, sinon elle laisse un goût amer d'injustice. L'invocation du risque de récidive et de trouble à l'ordre public à l'appui de l'exécution provisoire, au moment où la justice subit un procès en laxisme face à la multiplication des faits divers en situation de récidive, est dangereuse. Cela ne peut que nourrir le populisme et la défiance envers les juges, le vote RN. Et fracturer un peu plus le peuple français.

Là, elle c'est surpassée ! Flip en avant et en arrière, roulade et double saut périlleux ! Elle remet une couche sur la « récidive », décidément, elle a l'air convaincue de ce qu'elle écrit... « Une décision de justice [...] au moment où la justice subit un procès en laxisme face à la multiplication des faits divers en situation de récidive, est dangereuse ». Dangereuse pour qui ? On se le demande. Pour les pauvres politiciens privilégiés corrompus déconnectés de la réalité du « peuple » qui, dorénavant, après de longues années de durs et loyaux services rendus à leur ambition sans freins, devront faire plus attention quand ils envisageront de voler l'argent du « peuple » ? Et oui, c'est un coup dur pour tous ceux-là, c'est vrai. Les pauvres, je les plains !

En plus, la décision venant d'une juge de « premier instance », comme l'a bien souligné Marine Le Pen et un tribunal composé de femmes !... certains se disent... C'est grave ! Une véritable atteinte à la démocratie et au principe d'égalité... ah, c'est vrai, le principe d'égalité devant la loi est anti-démocratique, j'avais oublié ! C'est vrai qu'il y en a qui sont plus égaux que d'autres, comme on l'apprend déjà dans la cour de recrée, dans le monde réel.

Elle poursuit : « Cela ne peut que nourrir le populisme et la défiance envers les juges, le vote RN ». Bien sûr, la meilleure façon de combattre l'extrême droite c'est de la brosser dans le sens du poil, c'est bien connu ! C'est le rôle, entre autres, des juges de la « République », ils n'ont rien compris, mais Marine, pardon, le peuple, pardon, Eve Seftel, est là pour leur rappeler. Voilà ce que « Marianne pense... ».

Heureusement qu'elles sont là les Mariannettes de service ! Pour écrire de façon bien claire et rationnelle ce que les juges doivent penser et faire, « sans prendre parti pour l'un ou l'autre camp et pour nous « donner les éléments pour [nous] forger [notre] propre opinion » ! C'est à se tordre de rire si ce n'était pas si lamentable! Mais pas « dangereux » à vrai dire, tellement c'est minable, autant sur la forme que sur le fond.

On voit bien le résultat que ça a donné, depuis toutes ces années, avec M. Macron, brosser l'extrême droite dans le sens du poil! M. Macron, depuis son arrivé à la tête de la « République », me fait penser à un chien sur lequel des puces se sont nourries et multipliées, les fachos c'est les puces, il ne faisait que se gratter, tout en leur donnant à bouffer de son propre sang qu'elle trouvaient très à leur goût et en promettant de s'en débarrasser. En attendant, se trouvant à l'étroit, elles se sont mises à sauter d'un chien à l'autre, LR, Modem, UDI, Horizons (oui, ça existe,c'est un parti, pas une agence de voyages), Reconquête ! (le point d'exclamation fait partie du nom officiel)..., voir autres, à « gauche », pour ne pas les nommer. Sinon, le parti du président, s'appelle : « Renaissance », je te promets, c'est sérieux, ce n'est pas un SPA, loin de là, moi je préfère l'appeler : « Revenants », je trouve ça plus approprié et plus rigolo, ça me fait penser à une de ses anciennes séries... je ne me souviens plus...

Mais, je digresse, pour revenir à Eve Seftel et à ses propos sur le « danger », c'est sûr, après tout, il faut dire un mot ou deux pour se démarquer d'eux, les RN, c'est vrai qu'ils sont devenus assez respectables, maintenant ils portent des cravates, mais on ne les fréquente pas ces gens là, du RN, on ne les défend que pour le principe, parce-qu'on croît dans une justice indépendante, c'est dans l'intérêt de tous, rassurez-vous ! Eux, les RN il ne faut surtout pas les froisser ! DANGER !

C'est marrant comme en se voilant, on peut finir par se dévoiler, tout en voulant dire le contraire de ce qu'on ne voulait pas dévoiler en le dévoilant !!! Tu as compris ?

A ce stade, une autre question sérieuse s'impose : la contorsion fait partie des disciplines athlétiques ?

Où se trouve le danger ? Du côté des juges ou du coté du Front National ?

En ce qui concerne la « fracture » du peuple français, je me demande, à quoi fait-elle allusion ? Il est vrai que si on ne se limite qu'à considérer comme l'expression du « peuple » le flot d'accusations mensongères, sophismes et épithètes haineux que déversent les communicants pseudo-journalistes et autres « éditorialistes » de mes deux à la télé et dans les journaux des oligarques français (et pas français), qui relaient les discours et gesticulations des politiciens professionnels ahuris, voir estomaqués, en constatant la mise en péril de leur sacro-saint privilège d'impunité... Oui, quand on n'a que ces seuls repères pour se faire une idée de la réalité, on peut finir par avoir cette vision des choses, c'est vrai, Eve Seftel, faut moins regarder les chaînes d'info en continu, ça fait baisser « dangereusement » le niveau de perception de la réalité!

Mais ce n'est que la vision des choses qu'on essaye d'imposer au « peuple », jour après jour, 24 heures sur 24. Les « intellectuels » sont censés être un peu plus perspicaces, subtils et percutants non ? Il faut justifier sont salaire quand même, faire preuve de créativité!

Mais, oh ! Surprise ! Quand je regarde les résultats des sondages, qui, soit dit en passant, ont souvent tendance à alimenter les thèses de l’establishment, je découvre que : « 64 % des Français sont pour le maintien de l'exécution provisoire » pour Marine. Ce qui est extraordinaire c'est que cette info je l'ai trouvée dans Marianne même ! Publié le 04/04/2025 "avec l'AFP" (sic). Si ce résultat n'exprime pas la vision du peuple, je ne saurais comment l'expliquer autrement ! La seule chose vraie dans ce torchon bourré d'inepties ! Attention à la « fracture » exposée de neurones, Eve, à force d'efforts surdimensionnés elles courent, elles aussi, un grave danger ! Allez-y doucement, faites attention à vous, j'aurais envie de lui dire ! Ménagez-vous !

Moi, plutôt que de fracture, je parlerais de minuscule fissure dans notre système de gouvernance, dans les fondation de cet immense édifice qui a pour but primordial la sauvegarde des privilèges, si ardûment acquis depuis la révolution de 1789 et qu'on se complaît encore à appeler « République » avec une solennité à toute épreuve. Peuple, république, démocratie, patrie, mots évoqués et invoqués à toutes les sauces, de la « gauche » à la « droite », à chaque crise conjoncturelle, avec une émotion et une conviction tellement émouvante ! Mais si peu convaincante...Quand j’entends ces mots sortir de la bouche ou des « stylos » de certain(e)s, tout mon être entre dans un état de bouillonnement tel, que cela me fait penser à la chambre magmatique d'un volcan sur le point d'entrer en éruption. Je pense que c'est le résultat du tiraillement entre l'envie de vomir, rire aux éclats, ou, pleurer d'impuissance. Mon corps ne sait plus quoi faire !

Éditorial de Natacha Polony : La démocratie à touché-coulé (sic !)

Si l'on comprend bien, les juges estiment qu'ils doivent protéger le peuple français contre le risque qu'il puisse élire présidente une femme condamnée en première instance et donc potentiellement coupable. Qu'on le veuille ou non, cette décision est politique, non seulement parce qu'elle a des conséquences politiques majeures, mais parce qu'elle repose sur l'idée qu'il serait dommageable que soit élu quelqu'un d'encore présumé innocent mais sur lequel pèserait un jugement de première instance. Or le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple, implique que le peuple seul décide ce qui est dommageable pour lui. Quatre fois « peuple » dans la même phrase, sacré tour de force ! Cela promet!

Elle parle d'une « décision politique », reprenant mot pour mot ce que disent en ce moment tous les réactionnaires ! Comme si c'était une insulte ! Je voudrais bien qu'elle m'explique, comment pourrait, un juge, statuer sur un dossier concernant un homme ou femme politique qui abuse de ses fonctions politiques, sans que cela ne soit pas politique ? Sans « conséquences » politiques ? On arrive à un niveau d'absurdité qui dépasse l'entendement ! Si les juges avaient pris la décision inverse, c'est à dire, la laisser libre, sans déclencher l'inéligibilité, pour qu'elle continue, comme à son habitude (comme la plupart du temps dans ce genre d'affaire) : à se servir comme ça l'arrange, de l'argent des contribuables (c.à.d, du "peuple") au profit de son parti, et, de ses proches (ce qui a été amplement démontré), cela ne serait-il pas politique ?

Et elle continue plus loin : De sorte que la décision du tribunal correctionnel de Paris peut être détournée de son sens - la demande de fermeté du législateur pour purger la classe politique - et ramenée à un outil pour priver une fois de plus [pourquoi « une fois de plus »? Fillon? Sarkozy?] les citoyens des quelques armes qui leur permettent de dire leur colère et d'exercer leur souveraineté. Il n'y a donc aucun hasard à ce que les dirigeants qui se font eux-mêmes les champions de ces citoyens en colère se soient saisis de ce jugement, de Donald Trump à Viktor Orbán. Il servira de ferment à la tentation plébiscitaire. La France risque de sortir encore plus fracturée de cette séquence. La défiance envers les institutions, l'impression de voir une lutte à mort entre des camps opposés diviser la communauté nationale, la sensation que le droit est instrumentalisé contre la volonté du peuple, tous ces sentiments mortifères vont continuer à macérer et à gangrener la démocratie. Car l'activisme des juges [sic!] n'est d'aucune utilité contre le véritable poison, le renoncement des politiquesface à la dérive oligarchique du capitalisme dérégulé.

Et bin là, chapeau Natacha! C'est un enchaînement que je ne sais comment verbaliser, je suis à court dans mon répertoire de pirouettes sportives « dans cette séquence »! C'est si joliment dit venant d'un journal qui appartient à un milliardaire oligarque Tchèque !

Pour commencer, de quelle « France » parle-t-elle ? Que veut dire ce mot ? Qu'est ce qui va se passer ? Les Alpes vont se mettre à rugir ? Le Rhône va ensevelir Lyon ? Lutte à mort ? Quelle « lutte à mort » ? Sommes-nous en état de pré-guerre civile parce qu'une politicienne (reconnue) délinquante, coupable de détournements, a été déclarée coupable et condamnée?

D'abord elle parle des partisans et défenseurs de Marine qui se sentent lésés et tout de suite après, par un tour de passe-passe, elle enchaîne sur « La France [qui risquerait] de sortir encore plus fracturée de cette séquence ». On fini par se demander si c'est une appréhension, une menace, ou un souhait ce qu'elle exprime.  En la lisant on finirait par croire que ces gens c'est la France entière ! C'est vrai qu'ils n'arrêtent pas de prononcer le mot « France » dans chaque phrase , mais bon, ça doit être un tic verbal, ça ne les rend pas pour autant ambassadeurs plénipotentiaires, il y en a d'autres qui ont pour tic le mot « peuple » et ça ne les rend pas plus « peuple » que ça...

En attendant, « 64 % de français » (il y en a qui font partie du « peuple » parmi eux) sont d'accord avec cette décision, disons que 36 % ne le sont pas et alors ? Ce discours ne revient pas à dire au 64% : fermez vos gueules, les 36% se sentent incompris, donc il faut se plier à toutes leurs exigences, même au mépris de la loi qui s'applique sur environs 58 % des autres condamnés, souvent pour des affaires beaucoup moins graves ? Mais bon, eux ne sont pas des politiciens corrompus capables de nier jusque bout les délits commis, les millions qu'ils nous ont volé, même devant des preuves irréfutables. Ils n'ont pas un accès privilégié au journal de 20 heures de TF1 non plus, pour essayer de renverser l'échiquier tout en jouant les victimes!

Le pompon, c'est qu'elle ose mettre en avant « l'activisme des juges ». Ah ! Ça c'est un morceau de choix ! Elle n'est pas très loin de la démarche de Jordan Bardella, président du Rassemblement National et de Bruno Retailleau, ministre de l'intérieur, qui se voit déjà comme le nouveau rassembleur de l'extrême droite, tous les deux parlent de « juges rouges », comme pour les jeter en pâture à la vindicte de leur populace, pas exactement les mêmes mots que Natacha Polony, mais le concept est bien là : Marine la victime des juges partiaux et gauchistes engagés, dangereux pour « La France ». Ce commentaire est loin d'être innocent, sachant que la présidente du tribunal a reçu des menaces suffisamment sérieuses pour qu'on l'ait mise sous protection policière. C'est comme dans la comptine pour enfants qu'on nous chantait quand on était petits, tu vois laquelle ? Ainsi font, font, les petites marionnettes... La nouvelle c'est : Ainsi font, font, les petites Mariannettes, ainsi font, font, font, trois petits tours et envoient leur poison!

Décidément... je crois que je suis dépassé... je m'égare... Mais non ! J'ai enfin trouvé ! Chez Marianne, ils doivent s'amuser à créer des néologismes cachés, une sorte de langage codé que eux seuls comprennent, comme dans les sociétés secrètes occultistes d’antan. Dans ce nouveau vocabulaire, l'expression « l'un ou l'autre camp » doit être le synonyme de : « le camp d'en face », en langage codé. Là, tout devient clair ! Quand Eve écrit : « sans prendre parti pour l'un ou l'autre camp », il faut lire : « sans prendre parti pour le camp d'en face ». Il fallait y penser ! Pas si bêtes ces dames, très subtiles ! Mais les voilà démasquées !

Comme une joie ne vient jamais seule, je voulais partager avec toi cette autre petite perle dans le même numéro :

Ce que Marianne en pense...

IL A BIEN FAIT DE LE DIRE

"La décision de destituer un élu devrait revenir au peuple"

JEAN-LUC MÉLENCHON À propos de la condamnation à cinq ans d'inéligibilité

infligée à Marine Le Pen, lundi 31 mars.

Là, j'avoue que je pencherais pour leur donner raison, sérieux, à un petit détail près : toutes les décisions importantes devraient revenir au « peuple », il est vrai, surtout celles qui le concernent directement, comme celle de virer tous les voleurs qui sont au pouvoir et les grandes gueules opportunistes qui font le lit de la caste dominante tout en prétendant qu'on peut reformer ce qui est irréformable. Ceci, pas en votant tous les 5 ans, mais d'un coup de pied dans le derrière, illico-presto, sauf que ça n'arrive que très, très, rarement dans cette « République ». La preuve : M. Macron a largement perdu aux dernières législatives, au profit du NFP, il continue son diktat, avec l'approbation conditionnée du RN, arrivé en deuxième position, mais ça ne terrorise pas Marianne, aucun « danger » pour la démocratie, aucune fracture, même pas une contusion ! Moi je dirait plutôt : attention au choc anaphylactique qui pourrait survenir à quelques uns!

Ils ont bon dos chez Marianne, un sacré culot ! Ils vont jusqu'à citer celui que Natacha Polony attaquait, hier encore, avec une rage à peine contenue, l'accusant d'être le représentant d'un parti antisémite (sic !). Oui, Mélenchon est un antisémite ! Infréquentable, quand ça les arrange...  Pas quand il apporte de l'eau au moulin de Marine Le Pen, qui est à la tête d'un parti fondé, à la base, par un ancien Waffen SS, avec son père (à elle), fraîchement retraité à l'époque, de sa respectable profession de tortionnaire, pour "La France", en Algérie, condamné, devant les tribunaux (sûrement par des juges activistes), pour contestation de crime contre l'humanité, concernant les juifs, à deux reprises, pour discrimination, pour incitation à la haine raciale contre les musulmans et les roms, violences envers une candidate, injures homophobes et j'en passe. Les valeurs de Front National quoi ! C'est vrai qu'à l'heure actuelle, ces gens là (pas Jean Marie Le Pen qui est mort), se sont retrouvés dans une conférence internationale « contre l'antisémitisme », par invitation de leur nouveau copain, Benjamin Netanyahu, (« une sorte de nazi sans prépuce » dixit un humoriste) en Israël, avec tous leurs autres copains néo-fachos venus d'Italie, d'Allemagne,  Hongrie et un peu partout, surréaliste ! C'est beau l'extrémisme de droite, ça gomme les différences, même raciales, ou religieuses, comme à l'armée. Après tout, c'est les origines idéologiques qui comptent, il paraît que le père de Netanyahu habillait ses partisans avec la même tenue que les fascistes, grand admirateur de Mussolini, ils pratiquaient un sport très en vogue à l'époque, taper sur les grévistes travailleurs juifs des usines, en Europe (il était juif sans prépuce lui aussi). Comme disait ce bon vieux Jim Profit : « Quand la fumée se dissipe et qu'on y réfléchit bien, il n'y a que trois choses qui comptent. Sa foi, son courage et sa famille ».

Comme on dirait chez Marianne : Il fallait bien le dire !

Je ne le lirai plus, promis !

Bon, Ana je ne t'embête plus avec tout ça, c'est le crépuscule, une petite balade dans la nature me fera du bien, à la prochaine, gros bisous.

Je t'aime,

Ton José

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