Ce n'est pas un titre très original et, ce qui va suivre, enfoncera, peut-être, quelques portes ouvertes. Mais tant pis !
Je ne peux rester indifférent face aux cris de protestation d'intégristes catholiques romains devant la mise en scène de « Golgota picnic ».Pièce de théâtre qu'ils n'ont pas davantage vue que moi...qui n'en ai lu que des articles de presse.
Ce soir, elle est jouée, pour la première fois, à Paris, au Théâtre du Rond Point et l'Institut Civitas, notamment, est là, je pense.
J'en viens donc à mon titre pour rappeler que Jésus, fils de Marie et Joseph, n'a pas fondé l'Eglise.
On attribue plutôt sa fondation à l'apôtre Paul.
Mais Jésus de Nazareth, en tant que Christ (en grec), donc Messie (en hébreu), reconnu et confessé par les premiers chrétiens ( «disciples de Christ »), d'origine juive ou païenne, en est le le seul Chef. Et il en est toujours ainsi aujourd'hui.
Pour le judaïsme, le Messie, annoncé par les prophètes, est à venir. Pour le christianisme, le Messie, annoncé par les prophètes, est venu. Il se réfère à l'Evangile pour dire que Dieu ( qu'on ne voit pas plus que dans le Premier Testament), le même que celui des Juifs, a choisi Jésus comme « son Fils bien aimé »..
La reconnaissance et la confession de Jésus de Nazareth comme le Christ, étant une question de foi, et rien que de foi, je ne vois pas en quoi tous les virulents critiques de « Golgota picnic » auraient raison de s'offusquer.
Jésus de Nazareth n'appartient à personne.
Si les chrétiens en ont fait le Christ, c'est parce que l' Evangile raconte que Dieu, le jour de Pâques, l'a ressuscité de sa crucifixion, par les Romains, sur le Golgotha. Et, cette victoire, absolue mais difficile, sur la mort, seul Dieu pouvait l'assurer. Il a donc ressuscité le Fils qu'il s'est plu de choisir. Dieu a été plus fort que la mort, il n'y a pas eu d'échec. Jésus est, depuis ce jour de Pâques, humain et divin à la fois.
D'autres, qui ne croyaient pas hier, et qui, aujourd'hui, ne croient pas, dans une résurrection possible, en ont fait un prophète, un être humain.
Le christianisme n'est, par conséquent, pas une religion de l'échec, ni de la mort, ni de l'intolérance, ni de l'injustice, ni de la violence aveugle, ni du totalitarisme...Bien au contraire !
Ceux qui véhiculent de telles idées ou de tels actes n'ont, à mon sens, rien à faire dans l'Eglise...
Et ce n'est pas de l'intolérance que d'écrire cela.
La Terre attend plutôt que l'Eglise contribue, avec d'autres, à faire espérer.
Je ne peux donc accorder quelque crédit que ce soit à tous ceux qui s'approprient le Christ. Comme s'ils détenaient la Vérité ! Comme s'ils étaient les dépositaires de la seule théologie admissible! Comme s'ils étaient envoyés par Dieu pour manifester !
Si Jésus de Nazareth revenait maintenant, qui serait en mesure, en état, de le reconnaître ?
Peut-être que l'on en trouverait aussi parmi ceux qui ne le confessent pas comme Christ, puisque personne n'en a le monopole.