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Billet de blog 23 juin 2016

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Fédérer la gauche

C’est tout le problème : comment fédérer sans retourner dans les ornières .

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 Fédérer , c’est d’abord lutter : la loi El Pourri aide beaucoup à retrouver les chemins de la conscience de classe qui en a pris un sacré coup avec les conneries communistes et socialistes + surtout la crise et sa dérive ethnicise. Reste le risque réel du gauchisme infantile. Si la lutte est menée de façon unitaire comme c’est le cas actuellement ; l’essentiel sera sauf. Dans un premier temps, il y aura certainement des tentations sectaires mais je suis persuadé que l’insoumission n’est pas forcément synonyme de dérive sectaire. Je suis intervenu en tirant au canon contre toute démarche visant à dialoguer avec des groupuscules. L’idéologie des  minorités agissantes a été funeste à la gauche (des ex-68 finissant dans les cabinets ministériels aux NPA, LO et autres, diviseurs pro).La compromission de fait du PCF avec l’imposture stalinienne, l’acceptation des règles du capitalisme par la social-démocratie européenne ont fait perdre à la gauche ses repères identitaires historiquement constitués depuis des siècles. Tout est construire. Encore faut-il en avoir la volonté politique. Le parti socialiste a fait un choix de civilisation, celui de Valls, y compris à son corps défendant. La candidature Mélenchon est comme le dit Pascale FAUTRIER «  la dernière chance de la gauche » car désormais nous sommes la gauche. On a radicalement changé d’époque : tant que le keynésianisme était compatible avec la croissance des pays développés, il y avait pour les PS du grain à moudre pour les catégories populaires. Cette ère est définitivement terminée et c’est d’abord pour cette raison que le temps des PS est fini et singulièrement du notre. La financiarisation et la mondialisation ne laisse aux peuples aucun autre chemin que la lutte aussi bien pour la gauche espagnole, italienne, anglaise, américaine, et Française. Bien sûr, cela ne se fera pas en une année mais il n’y a pas d’autre chemin si on  veut regagner peu à peu la confiance perdue des classes populaires ET COMBATTRE LES FN européens. Ce n’est pas avec des » au secours la droite revient » ou avec des je suis nul mais les autres sont encore plus nuls qu’on regagnera durablement cette confiance. Le Fn continuera à prospérer tant que la question sociale n’aura pas supplanté l’ethnicisation des rapports  sociaux..BIEN Sûr c’est difficile, le succès est loin d’être garanti, il y faudra beaucoup de raison et aussi beaucoup de courage politique .La seule vérité que l’analyse économique nous donne , c’est que la politique économique des gouvernements du G7 ne peut qu’accentuer la fracture sociale. La fracture sociale dont la résorption est la condition de la croissance pour tous.Elle ne pourra être le fait de minorités agissantes mais du peuple européen, à commencer par le nôtre.

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