En lisant la biographie d'Adolphe Thiers j'ai été frappé par ce passage qui m'a fait immanquablement penser à Emmanuel Macron et son livre Révolution :
"C'est en effet avec sa mère, mais surtout à l'ombre de sa grand-mère maternelle, Marie Lomaka, qu'il grandit. Elle complète son éducation, comprend ses dons et l'aide à s'épanouir financièrement. Son petit-fils a toujours gardé une affectation très vive pour elle." On devrait toujours faire attention à l'influence des grand-mères.🙂
Il se disait de gauche mais quand je dis de gauche c'est une vison globale car on avait un peut du mal à le situer car il fut aussi qualifié du centre-droit (la ressemblance avec Macron est aussi là) et surtout ariviste....
De la monarchie constitutionnelle à la république Adolphe Thiers a représenté cette "gauche" globalement libérale, bourgeoise, favorable au commerce et au libre-échange, se disant progressiste et qui a dirigé la France jusqu'à la deuxième guerre mondiale. On peut lire dans un article de mediapart :"La bourgeoisie se rallie progressivement à la IIIème République : après tout, elle a montré que même les gouvernements des républicains radicaux étaient tout aussi aptes à fusiller les travailleurs que de bons monarchistes."
- Peu de gens savent que c'est à cette gauche que l'on doit l'écrasement de la commune de Paris. La Commune de Paris est écrasée lors de la « semaine sanglante » (du 21 au 28 mai 1871) : le bilan probable fait état de 20 000 morts et de plus de 40 000 arrestations…
- Peu de gens savent que le developpement de notre empire colonial (ce fameux crime contre l'humanité) a largement été mis en oeuvre par cette gauche, c'est la gauche de Jules Ferry qui a créé le code de l'indigénat en juin 1881.
Certains intellectuels actuels de gauche ont oublié que ce fut la première gauche par comparaison d'ailleurs avec les conservateurs monarchistes.
L'autre parti de la gauche actuelle a sa racine dans le mouvement ouvrier et sa vision marxiste de la société. Rien d'étonnant que Macron et Hamon/Mélanchon soient des ennemis mortels. La deuxième gauche (chronologiquement) qualifie même Macron d'homme de droite (Anne Hidalgo ce matin sur les ondes de radio).
Nous avons donc bien ces deux gauches représentées à l'élection présidentielle :
La gauche historique (chrononologiquement) avec Macron et la gauche marxiste avec Hamon/Mélanchon.
Quel fut le bilan de la troisième république ? Voilà ce que dit le site de l'assemblée nationale, plutôt positif :
"Après la défaite de 1870, l'installation de la Troisième République n'est pas acquise d'emblée. Créée sous le règne d'une majorité parlementaire conservatrice, plutôt monarchiste et bonapartiste, elle va perdurer pendant près de soixante dix ans, sans véritable Constitution. C'est pourtant l'apogée du régime parlementaire. La Chambre des députés exerce une influence décisive sur l'action des gouvernements successifs. L'oeuvre de la Troisième République est considérable, aussi bien en matière d'instruction publique que du point de vue des libertés et de l'épanouissement d'une société démocratique. La Troisième République remporte la terrible épreuve de la Grande Guerre, mais elle succombe à la défaite militaire du 10 mai 1940.
Proclamée le 4 septembre 1870, deux jours après la défaite militaire de l'Empire à Sedan, la République s'installe dans des conditions difficiles. Encore en guerre contre l'Allemagne, au printemps 1871, elle réprime l'insurrection de la Commune de Paris. Son avenir est alors incertain, car la majorité monarchiste de l'Assemblée nationale prépare une nouvelle Restauration.
A partir de 1879, elle s'affirme et ses institutions sont appelées à être durables. La Troisième République se consacre à la transformation en profondeur du pays. S'inspirant des idéaux de 1789, elle établit la liberté d'opinion et d'expression des citoyens ; ceux-ci participent massivement aux élections qui rythment désormais la vie politique, grâce au suffrage universel. Les conditions d'une véritable égalité entre tous les Français sont réunies dès leur plus jeune âge : l'école sera, en effet, le plus solide des piliers de la République, qui émancipe l'individu tout en cimentant la nation autour des valeurs héritées de la Révolution Française : liberté, égalité et fraternité.
Surmontant plusieurs crises politiques sérieuses, le boulangisme et l'affaire Dreyfus, la République paraît consolidée et sortie de son isolement diplomatique lorsque, résolue, elle fait face à la déclaration de guerre de l'Allemagne, le 3 août 1914. Mais il faut jeter toute la puissance du pays dans la guerre pour obtenir la victoire et le retour de l'Alsace et de la Lorraine, au prix de pertes humaines et matérielles considérables. De cette terrible épreuve, la France se remet difficilement. La République est finalement terrassée par la défaite de mai et juin 1940."
http://www2.assemblee-nationale.fr/decouvrir-l-assemblee/histoire/histoire-de-l-assemblee-nationale/la-troisieme-republique-1870-1940