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Billet de blog 19 décembre 2023

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Drogue et usage de drogue au Ministère!

Le Ministère du Travail travaille mal!...Réponse à l'article d'Antton Rouget, Médiapart, 18 décembre 2023

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Pourquoi s'étonner que la drogue pénètre au sein du Ministère du travail? La drogue permet de supporter un travail absurde. On a besoin d'argent pour vivre, donc d'un travail salarié, puis de drogue pour supporter ce travail absurde et aliénant. Et quand un employé se drogue au travail, un bon collègue s'en va déposer une plainte au lieu de s'inquiéter de la santé du travailleur ou de l'ineptie du salariat. C'est une forme de prostitution que de vendre son temps, son cerveau ou ses muscles pour avoir accès à des choses essentielles, pour avoir une vie sociale normale, pour remplir une fonction qui donne sens à cette vie.

                La drogue n'est jamais que la réponse à un mal-être. L'argent n'est jamais que la réponse à l'absurdité de rendre payant ce qui devrait être gratuit. La drogue est un "pharmacon" au sens grec du terme: un médicament efficace contre une réelle souffrance, et en même temps, un poison aux effets secondaires redoutables. Dans notre société libérale et totalement marchandisée, on en arrive à cette absurdité qu'on ne puisse opposer aux problèmes, que des solutions créatrices d'autres problèmes, généralement plus graves. L'article cité en est une édifiante preuve:

                L'indulgence pour un fonctionnaire de l'État et la sévérité pour un consommateur qui est généralement victime de dealers, c'est ce qu'on appelle une justice de classe. Qu'un employé qualifié de "binôme d'une ministre" ait un comportement délictueux pose tout de même quelques questions: Est-ce un problème psychologique ou social? En somme, est-ce l'employé qu'il faut soigner ou le cabinet du ministère? Il semblerait bien que l'employé ait, au sein du service, des "compagnons de route" bien placés et complices. Qui doit être jugé? L'employé ou les complices haut placés? La négligence du service pousse une secrétaire à porter plainte auprès de la police, démarche aussitôt bloquée par le secrétariat ministériel qui veut régler le problème en interne et c'est la pire stratégie. L'introduction d'un tiers était indispensable, à moins d'être juge et partie, comme dans toute mafia! Suite à la démission du secrétaire toxicomane, on parle de conditions de travail déplorables, d'exigences anormales dans leur cadre salarial. Un comble pour l'organisme en charge de la régulation du travail! La ministre ne fait pas son travail en interne, mais n'est pas inquiétée. Deux secrétaires sont poussés à la démission et l'un au moins est intégré à la direction de la police (DGPN).Personne ne connaît les "conditions" de ces démissions et à l'évidence, la prévention et le soin des habitués de la cocaïne n'est nulle part évoqué. On appelle cela un système clanique: tout linge sale se lave en famille!

                Il est vraisemblable que ce genre de situation se retrouve dans d'autres ministères, y compris celui de la santé et celui de la police qui d'ailleurs a hérité du toxicomane impliqué. Si l'État n'est pas capable de gérer ce genre de situation, comment gère-t-il les affaires de la nation? Mais à la fin, force est de constater que les trafics et usages de drogue et les Ministères gouvernementaux fonctionnent sur le même modèle libéral: concurrentiel, productiviste, consumériste et dissociatif.   

                Pour aller plus loin, je vous propose de lire un petit fascicule intitulé "Drogue et argent, une même obsession mortifère" (18 pages en téléchargement libre et gratuit): Drogue et argent entraînent une accoutumance et donc une dépendance. Le propre de la dépendance est de priver le sujet qui en souffre de liberté. Cet essai propose une analyse simultanée de la toxicomanie et de l'économie. La seule sortie possible de la drogue passe par l'apprentissage de l'abstinence et la seule sortie possible de la folie administrative, c'est l'abolition de l'argent qui permettrait de refonder l'intégralité de nos institutions économiques, sociales, administratives sur des bases un peu plus saines, plus résilientes et plus efficientes.

PDF du fascicule sur https://lirenligne.net/oeuvre-a-decouvrir/Limj9odDzScUU/Toxicomanie%20politique%201.pdf

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