L'avancée spectaculaire de Podemos est, à la fois, enthousiasmante et cruellement révélatrice de l'impasse actuelle de l'alternative de gauche et écologique en France.
Pour agir contre le dangereux creusement des inégalités sociales, le recul démocratique et le risque climatique nous comprenons la portée de ce mouvement citoyen que nous observons fascinés et, quasiment, romantiques.
Fascinés mais, pour l'instant et longtemps si nous ne réagissons pas, incapables d'en créer les conditions.
Pourtant le champ politique est libre aprés l'enlisement à droite du P.S consacré par la préparation de son congrés.
Le P.S n'est pas le probléme car son adhésion à la logique économique libérale est actée et traduite, lourdement pour les plus démunis, dans sa politique.
Nous sommes le probléme si nous nous refusons, accrochés à des références anciennes ou à des calculs électoraux démobilisateurs, à en tirer la seule conséquence possible : la séparation des trajectoires, l'autonomie totale à l'égard du P.S devenu Parti Démocrate à la française.
L'urgence est , pourtant, palpable au travers de l'implantation à un niveau trés élevé du Front National.
Les tergiversations qui entourent la préparation des élections régionales sont suicidaires.
Seul le rassemblement pour une alternative de gauche et écologique ouvrira l'espoir.
Il suppose l'ouverture à toutes les forces anti-systéme,aux mouvements citoyens et sociaux.
Il suppose le dépassement des structures partidaires actuelles.
Il suppose l'abandon de la fascination pour l'élection présidentielle.
Les défaites ne sont pas fatales.
Oui nous pouvons nous inspirer de l'expérience Podemos !