Les détournements de fonds publics, la corruption, les prises illégales d’intérêts sont malheureusement des sujets inépuisables. Inépuisables, mais trop dangereux pour notre société qui vire gravement au bleu Marine…
À la vitesse où ça va, l’extrême-droite au pouvoir, c’est pour demain ! En effet, les 15 et 22 mars 2026 se tiendront les élections municipales. Ou en tout cas elles devraient se tenir en mars, car si une dissolution a lieu d’ici là, et plus encore une présidentielle, le calendrier électoral sera forcément modifié et les municipales décalées de quelques mois.
Depuis 2002 avec Jean-Marie Le Pen au deuxième tour de la présidentielle, le scénario est pratiquement toujours le même : l’extrême-droite se rapproche toujours plus du pouvoir. Cette fois-ci pourrait être “la bonne”, si l’on peut dire, car elle ne risque pas d’être bonne pour tout le monde. Pourquoi ? L’une des réponses tient dans la décrédibilisation du personnel politique et des partis traditionnels. Pourquoi ? Là-encore, les réponses sont multiples, mais l’une d’entre-elle tient à la corruption, aux scandales qui squattent régulièrement l’ouverture des journaux télévisés, même sur les chaînes publiques… Et le rassemblement national en profite, même si — c’est un comble — ses dirigeants sont eux-aussi coupables de détournements de fonds au détriment de l’Europe alors qu’ils clament qu’elle nous coûte trop cher. C’est sûr qu’avec le fric qu’ils siphonnent, elle pourrait nous coûter moins cher. Bref, il vaut mieux ne pas leur mettre de l’argent public sous le nez, c’est trop tendant. Mais ça devient de plus en plus compliqué…
Le Code de la commande publique ? À croire qu’il n’est fait que pour être contourné, et nombre de politiques s’en servent de paillasson dans le meilleur des cas, ou choisissent une édition imprimée en triple épaisseur… Mais des associations comme Anticor, des journalistes qui ne lâchent pas l’affaire comme ceux de Mediapart, par exemple, ou encore des organismes indépendants comme l’Agence Française Anticorruption viennent compliquer la tâche d’élus locaux véreux, des fonctionnaires territoriaux qui ne valent guère mieux, et c’est la même chose bien sûr au niveau national avec des têtes de gondole comme Isabelle et Patrick Balkany, les Thénardier de Levallois-Perret !
Et quel meilleur exemple qu’un ancien président de la République qui se retrouve en prison pour association de malfaiteurs après avoir déjà été condamné en 2021 à de la prison ferme pour corruption et trafic d’influence. Sarkozy avait déjà eu un bracelet, voici qu’aujourd’hui il a les pinces assorties ! La Cour de cassation viendra peut-être alléger la sentence, mais en attendant, quel exemple !
Certaines affaires ne sont pas encore sorties, toujours en cours d’instruction. En province, d’autres ont carrément été enterrées par les magistrats instructeurs et on se demande toujours sur quels ressorts ont appuyé les élus du coin pour que des dossiers pourtant sacrément bien ficelés se terminent en non-lieu…
Mais pour commencer cette balade, petit retour en arrière, au début de la pandémie, début 2020. Ça va vous rajeunir. Les arnaques sur les masques, ça ne vous dit rien ? Allez, hop, on commence…
PS : j’allais oublier, vous allez également découvrir un fil de l’eau ces prochaines semaines l’enquête sur laquelle je travaille à Madagascar. Du bien tordu à la puissance dix, même Jean-Noël Guérini n’aurait pas imaginé mieux (tiens, il est passé où Nono ? Disparu des écrans radar…)
(*) Une grande partie des textes que vous allez lire sur mon blog ces prochaines semaines a été rédigée pour le site achatpublic.info qui en détient les droits.