L'avenir en commun est un programme de gouvernement élaboré dans le cadre d'une campagne présidentielle. Jean Luc Mélenchon a décider de cliver sur cette base entendue comme un socle intangible.La mesure est défensive dans un contexte de crapuleries partidaires, cela s'entend.
Comment conserver une dynamique sans la trahir est de toute évidence la volonté de cette crispation sur le programme, tout le programme et rien que le programme.
Un argument, constituer un groupe parlementaire homogéne, est au centre des justifications publiques de cette stratégie isolationniste, comme la qualifie Jean Gandray, qui va se solder par un grave échec, je le crains. Je le crains vraiment, ce n’est pas une simple formule car j’espère, en tant qu’électeur de la FI, me tromper.
Une erreur tactique et une démarche excluante.
Figer et opposer le bréviaire du programme de "gouvernement" de l'avenir en commun ne saurait constituer la base conceptuelle de l'ecosocialisme humaniste.
Cette base existe, elle a été rédigée en 2013. Elle est issu d'une assise initié par le Parti de gauche qui prolongeait les travaux antérieurs issus du forum social mondial de Bélem en 2009, ou a été rédigée la « Déclaration écosocialiste de Bélem » qui faisait elle même suite à la rédaction du premier « Manifeste écosocialiste international » co écrit par Michael Löwy et Joel Kovel en 2001.
Celui-ci a été traduit en douze langues : grec, allemand, espagnol, japonais, italien, portugais, anglais, russe, polonais, néerlandais, turc et suédois.Il a été présenté en Espagne, au Maroc, en Algérie, Tunisie, Angleterre, Belgique, Portugal, Équateur, Italie, Hongrie, Turquie, Allemagne, Japon et Danemark, et fait l’objet de dizaines d’assises décentralisées à travers le pays depuis trois ans.
https://adhesion.lepartidegauche.fr/system/documents/Manifeste_Ecosocialisme.pdf
C'est donc un fil conducteur qui trouve sa source en dehors et antérieurement à la France insoumise qui s'élabore depuis plus de 15 ans.
Une autre initiative incluante récente a également exprimé l'idée d'un socle non négociable : Les jours heureux. http://les-jours-heureux.fr/category/25-mesures/
A partir des 120 propositions de 100 auteurs d'un livre du même nom et d’une rencontre de 50 organisations de la société civile, 25 mesures prioritaires ont été retenues, jugées suffisamment « basculantes » pour enclencher l’avènement d’une société des Jours Heureux.
Rénover des lignes de clivage lisibles
Jean luc Mélenchon poursuit une strategie de rénovation de la vie politique corrompue par des glissements sémantiques délétères.
Le flou entretenu par les dévoiements d'étiquettes a contribué à la monté du Front National et à l'égarement de l'électorat dépolitisé des classes moyennes vers des solutions libérales derrière le masque du centrisme. La réalité de la supercherie libérale va bientôt s'imposer dans l'opinion.
Était ce l'urgence de prendre le leadership sur cette lame de fond que la France insoumise grâce au talent certain de Mélenchon a su mobiliser.
L'après présidentielle n'était il pas l'occasion de fédérer plus largement sur un socle unanimement reconnu sans référer exclusivement au "programme".
Bon nombre d'insoumis, dont je suis, sont choqués par cette démarche artificiellement clivante.
Si l'objectif de jean luc Mélenchon est la constitution d'un nouveau "Parti" nécessaire, bon nombre d'entre nous de plus de 50 ans ont trop bien connu les outrances programmatiques de l'extrême gauche pour ne pas éprouver quelques soupçons légitimes devant la demarche qualifiée de sectaire par bon nombre.
Nous ne pourrons faire l'économie de cette critique.
L'avenir en commun doit renouer avec son armature conceptuelle initiale qu'est l'ecosocialisme humaniste. A défaut, je le crains, l'échec probable des législatives entraînera une crispation sur une formation, homogène, mais isolée de ce qui émerge au delà de son cercle fermé.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/%C3%89cosocialisme