« Grand malentendu », pire : « imposture morale », « pas une de leurs promesses n’est tenable », « dans quel état serons-nous demain si les Français tombent dans leurs chimères ? », « ça a le mérite d’être clair, ce que veut le candidat PS, c’est de l’utopie », le réveil après « cauchemar » sera « extrêmement douloureux », Jean-François Copé ne mâche pas ses mots à l’encontre du PS et de son candidat à la présidentielle. D’autres caciques de l’UMP se lâchent également. « On voudrait la croissance verte, ils [le PS] nous promettent la décroissance rose », tonne Nathalie Kosciusko-Morizet, pour qui « quand on se regarde dans le miroir du PS, on est désespéré ».
En termes de bilan de l’action présidentielle, ces mêmes hiérarques montrent la même intransigeance. Ainsi, Jean-François Copé affirme que « grâce à l’action de Nicolas Sarkozy depuis 2007, les Français ont évité le pire » et précise que « ni les salaires, ni les pensions, ni les minima sociaux n’ont été entamés ». D’ailleurs, pour le Secrétaire général de l’UMP, « le prochain quinquennat sera celui de la vertu budgétaire ». Hervé Novelli, quant à lui dit que l’UMP ne « compte pas s’arrêter en si bon chemin ». Valérie Rosso-Debord pense que « Nicolas Sarkozy doit rester président le plus longtemps possible, c’est ce que demandent les Français ». Elle avoue craindre que « le jour où il se déclare, sa parole sera affaiblie ». Luc Chatel se dit convaincu que « ce n’est pas la France qui est mise sous surveillance par Moody’s, c’est le programme de Monsieur Hollande ».
Circulez ! Il n’y a rien à voir. Un bilan du quinquennat sera-t-il établi ? Pas la peine et puis « on n’a pas le temps » pourraient répondre les tenants de l’actuel pouvoir. D’ailleurs, Nicolas Sarkozy n’est pas encore candidat, ce serait trop de temps perdu, il est toujours président. Et il y travaille, pardon, il « fait le job ».
Chapeau l’artiste ! Saluons le professionnalisme et le dévouement du personnage. Il est grand temps, maintenant, pour la France, de se tourner vers son destin. Mieux, de le prendre, plus qu’en mains, à bras le corps. Il est donc plus que temps, mais encore temps, de mettre les querelles de côté pour se tourner vers l’avenir. L’heure n’est plus à la discussion mais à l’action. Chacun l’aura compris, même le débat est contre-productif.
Dans ce sens, l’élection présidentielle représente, plus qu’un outil de la démocratie, une menace. Plus qu’une menace pour Nicolas Sarkozy, président sortant, cette élection constitue une menace pour la nation. Hors Sarkozy point de salut. Nicolas Sarkozy doit l’emporter non parce que ses options politiques conviennent à une majorité, mais parce qu’il est le seul à même de sauver la France, face à celles et ceux qui veulent la détruire. C’est lui qui le dit... c’est l’électeur qui y sera !