JEAN GELBSEIDEN

POÈTE, président de l'association Mots Passants, et animateur en son sein d'ateliers d'écriture narrative et poétique, ainsi que d'ateliers de lecture destinés à la production de lectures publiques

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Billet de blog 9 septembre 2024

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POÈTE, président de l'association Mots Passants, et animateur en son sein d'ateliers d'écriture narrative et poétique, ainsi que d'ateliers de lecture destinés à la production de lectures publiques

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Résistance !…

Un tien vaut mieux que deux tu l'auras…

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Nous avons été des milliers à scander "Résistance", nous avons nommé le mouvement "France Insoumise". nous sommes descendus dans la rue et y descendons encore… Les mots ne signifieraient-ils plus rien ? La résistance, pendant la dernière guerre a constitué à lutter contre un ennemi identifié. N'avons-nous pas aujourd'hui identifié notre ennemi? L'insoumission  n'est-elle  pas la nécessaire réponse à des décisions iniques, le devoir n'est-il pas de désobéir quand l'ordre est contre nature ?

En admettant, chose difficile à prouver que nous ayons été un nombre important à descendre dans la rue le 7 septembre, où est-il donc ce peuple de France en révolte contre ce monarquillon, drapé dans ses couches sales ? Oui on nous dit que la vie est difficile, qu'une journée de grève c'est une journée de salaire en moins, mais nous dira-t-on bientôt qu'il aurait mieux valu mettre une journée ou deux de paye en péril pour sauver l'essentiel, c'est-à-dire, l'avenir de nos jeunes, la pérennité de nos emplois, la vie protégée de nos anciens, la certitude d'être soignés correctement, et celle plus essentielle peut-être de n'être pas réduits à des légumes dans les mouroirs que nous réserve le néo-libéralisme? quid ensuite de la vie digne des travailleurs pauvres, dont certains dorment dans leur voiture faute de trouver un logement décent, ou un logement tout court? Quid des queues interminables dans les bureaux de poste, sur les brancards des couloirs de nos hôpitaux, Quid encore des jeux de bonneteau de parcoursup ? Quid de France Travail à qui il ne manque plus que les qualificatifs honteux de famille et patrie ? Jusqu'à quand les Françaises et Français vont ils se laisser tondre ?  je n'ai plus d'avenir que quelques bien maigres années, et je me lamente de voir les jeunes pleins de grogne dire: aux prochaines élections ! Y en aura-t-il encore, avec le chemin que prend le pouvoir ? Nous avons, peu ou prou, été quelquefois gouvernés par des hommes d'État, nous ne le sommes plus aujourd'hui que par un homoncule, ratatiné sur un égotisme pathologique, les mains crispées sur sa cassette, en Harpagon tragicomique…

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