La raison du plus fort est toujours la meilleure : Biden préempte tout à l’heure !
La dissuasion nucléaire du faible au fort a vécu. (1) Le fort est fort parce qu’il préempte à son heure. La préemption nucléaire est un concept hautement spéculatif, sauf pour le préempteur - notre très cacochyme Biden.
L’art d’être le premier à frapper en second (2) ne sort pas de la cuisse de Daniel Ellsberg : The Doomsday Machine - la machine du jugement dernier. Jamais les États-Unis n’auront pris la dissuasion au sérieux, toujours ils se seront préparés à frapper en premier. Par méchanceté ? Non, par nécessité - la première et "plus forte" modalité ontique devant l’Éternel.
Virtuel à cette heure, actuel à son heure, le préempteur ne calcule pas, il pense. Il ne pense pas à, il pense signal fort. En regard, le faible calcule sur des signaux faibles pour anticiper la surprise. Mieux, il spécule sur la préemption du fort et compte sur un "trou de souris" pour s’échapper. Or, à signal faible intelligence faible !
Le faible Poutine a cru bien faire en montrant ses signaux vingt pas au-dessous du fort Biden. L’invasion de l’Ukraine ne devrait pas troubler le breuvage de Biden : ni otanisée ni UEuropéisée, l’Ukraine peut désaltérer Poutine, non? Sauf que le fort connaît la fable : il cèle sa rage sous cette impuissance piégeuse : Point de soldat américain en Ukraine! Soit le signal fort que le faible attendait pour se désaltérer. Trop fort notre Poutine: oubliant tous les biais sémiotiques, sa prophétie guerrière s’auto-réalise - pour sa plus grande chute? Ne déplaise à nos braves stratèges de bureau (3), la chute ne sera pas une sortie risible mais un néant.
Car l’intelligence forte du préempteur Biden ne connaît pas la pitié : il a faim… Le faible Poutine sera châtié de sa témérité quand viendra l’heure du signal fort. Soit dit en passant : est fort le signal dit fort par le fort - énoncé unaire, énoncé magistral. Oui, n’est-ce pas le fort qui écrit la fable? Évidemment, nous pouvons imaginer ce signal fort tant attendu: emploi de l’arme nucléaire tactique en Ukraine, "dépointage" des missiles hypersoniques, attaque cyber généralisée, satellites en mal de tuerie exo-atmosphérique, Kiyv "groznysée", etc. Mais seul le fort Biden le dira.
Notre fort n’est pas un veilleur comme le faible, c’est un veuilleur - qu’il veuille, et sa force s’éveille. Essentielle à sa prise décision est la question du sens du signe. Car le signal fort est soumis au sens plein que le fort porte sans autre peine que… la vengeance. On me l’a dit: il faut que je me venge. Son obligation est donc impliquée par la nécessité de sa force. Implication forte a minima. Ainsi, tout se passe comme si Biden ne gagnera pas la guerre avant la guerre (4) mais après la guerre! Oui, à préemption nucléaire possible, guerre majeure (5) et victoire certaines.
Demain dure longtemps peut-être, mais quand je me lèverai de bonne heure, le Kremlin ne s’élèvera plus - ni ses centres névralgiques. Ni la Russie? Elle existera toujours, oui, mais sans l’Ukraine ukrainisée et sans la Sibérie au devenir chinois. Merci Biden.
—————-
(2) - https://aoc.media/opinion/2022/02/27/la-guerre-nucleaire-qui-vient-2/
- https://www.les-crises.fr/le-plan-de-premiere-frappe-de-j-f-kennedy-par-fred-kaplan/
- https://legrandcontinent.eu/fr/2022/02/27/pourquoi-poutine-a-deja-perdu-la-guerre/
(4) Le mot d’ordre du CEMA Burkhard "gagner la guerre avant la guerre" est bien en retard d’une guerre…
(5) https://lerubicon.org/publication/une-guerre-majeure-toujours-possible-et-moins-improbable/