Un journal de la PQR qu’on ne nommera pas par charité affirme que la "non-publication" de sondages pour ces législatives s’explique par le contexte de la guerre en Ukraine et d’un deuxième "quinquennat dont les contours tarderaient à se dessiner". Et de vite balancer à son lecteur pressé des projections (sur la composition de la future Assemblée Nationale) basées sur les résultats de la présidentielle et ceux des législatives 2017… Bon, on aura compris que ce Canard déchaîné doit confirmer les éléments de langage de la Macronie : « Le Président a forcément gagné. L’abstention sera massive. »
Ce halo opinionesque, cette Stimmung dominante semble plus mesurée chez Huffington Post. Un petit coup de griffe à Méluche en passant, mais l’essentiel épistémique est là : Impossible de faire 577 enquêtes qui donneraient la température dans chaque territoire et offriraient une photographie complète. Impossible, sauf au RT de Macron … Heureusement, l’électeur de la NUPES (devenu momentanément tacticien) pourra quand même suivre le compilateur du Huff :
Plusieurs militantes ont affirmé que le député insoumis, élu jeudi président de la commission des finances, a déjà eu un comportement inapproprié avec des femmes. Mais en l’absence de signalement, aucune enquête n’a abouti. L’intéressé dément, tout en admettant avoir « évolué » depuis #MeToo.
Désir de « rediabolisation » à gauche, volonté de « respecter le vote des Français » à droite… La rentrée parlementaire inédite place les forces politiques face à la délicate question de l’attitude à adopter face à l’extrême droite.
par
Pauline Graulle,
Christophe Gueugneau
et Ilyes Ramdani
En quelques jours, le parti de Marine le Pen s’est imposé aux postes clés de l’Assemblée nationale, grâce aux votes et aux lâchetés politiques des droites. Une légitimation coupable qui n’augure rien de bon.
La scène politique française actuelle est née d’un monde colonial, avec lequel elle n’en a pas terminé, rappelle l’autrice d’un ouvrage important sur 1962, année de l’indépendance de l’Algérie. Un livre qui tombe à pic, à l’heure des réécritures fallacieuses de l’histoire.
« L’inflation est un masque : elle donne l’illusion de l’aisance, elle gomme les erreurs, elle n’enrichit que les spéculateurs, elle est prime à l’insouciance, potion à court terme et poison à long terme, victoire de la cigale sur la fourmi », J-Y Naudet, 2010.
L’inflation galopante rappelle que le monde compte de plus en plus de travailleurs pauvres dans la fonction publique. Les Etats ont pourtant les moyens de financer des services publics de qualité : il faut faire contribuer les plus riches et les multinationales.
Il est difficile d’exonérer le patronat de ces secteurs de l’inflation galopante. C’est pourquoi les mesures de blocage des prix sont nécessaires pour ralentir l’inflation et défendre le pouvoir d’achat des travailleurs. Par Sylvain Billot, statisticien économiste, diplômé de l’Ensae qui forme les administrateurs de l’Insee.