... mystique ou ne sera pas" attribué à André Malraux.
Je complète:
"Le chacal naquit en Août; les pluies vinrent en Septembre. Un déluge pareil, s'écria-t-il, je ne m'en souviens pas" Rudyard Kipling.
Ce que j'aime chez Mediapart, ce sont les explications en profondeur de certains de ses journalistes: les origines, les antécédents qui éclairent l'actualité. Ce que je n'aime pas dans les merdias (non, pas de faute de frappe) c'est ce comportement de chacal nouveau-né. Ce qu'ils décrivent semble souvent sans précédent, exemple: la crise de 2008, l'éventualité de défaut de tel Etat, etc....
Nous faisons collectivement la même erreur en ce qui concerne ce que nous appelons "islamisme" ou "terrorisme islamiste".
L'Histoire apprend à ceux qui s'y intéressent autrement qu'avec "1515 = Marignan" un phénomène fondamental: pas un siècle ne se passe sans éruption d'un fondamentalisme quelconque, assimilé à une "religion" ou un phénomène quasi-religieux.
C'est l'exact équivalent, pour moi, des épidémies qui nous frappent régulièrement. Cela se passe au niveau des cerveaux, au lieu de celui de nos viscères ou de nos organes.
Nous ne nous couvrons pas la tête de cendres lors de l'annonce annuelle de la grippe (qui tue) ni d'une canicule, etc... ça nous semble dans l'ordre malheureux des choses. Mais LA RELIGION! Non! Ce n'est pas possible! Et c'est vrai.... en partie.
Il s'agit bien plutôt d'une psychose collective contagieuse empruntant les formes des religions.
En particulier, nous nous condamnons à l'incompréhension de ce qui s'est passé au XXe siècle, si nous oublions cela:
Les mouvements de masse de la première moitié du XXe siècle: nazisme, fascisme, stalinisme, maoïsme, ou le djurché Nord-Coréen s'appuyaient plus sur des connotations à caractère religieux que sur des critères politiques.
Dans le livre "La mort est mon métier" retraçant la vie de Rudolf Hoess, Kommandant d'Auschwitz, un passage dit tout: jeune engagé, détaché en Turquie, son Sergent lui assène "Mein Gott Heisst Deutschland" 'Mon dieu s'appelle Allemagne". Non pas l'Allemagne physique, qui n'est qu'un sous-produit mais "l'essence Allemande", l'Idée au sens platonicien. Et c'est cette Allemagne-Idée qui va le mener à Auschwitz.
En tant que phénomène à caractère religieux revendiqué, l'intégrisme islamique des jihadistes n'est nullement un caractère isolé dans le monde d'aujourd'hui. Citons en vrac: l'évangélisme d'origine US appelant à l'Armageddon, le messianisme juif ultra-orthodoxe, l'extrémisme Sikh ou Indouiste qui, il est bon de le rappeler, se signalent souvent par des attentats de type terroriste. Sans oublier évidemment les néo-nazis et autres suprémécistes blancs.... Tout ça, ça fait du monde et ce ne sont pas des musulmans.
A mes yeux, c'est une épidémie mondialede folie meurtière au sens médical du terme . Ce sont des malades, atteints d'une psychopathie, comme d'autres sont grippés, sidaïques ou tuberculeux.
Nous réussissons plus ou moins à endiguer les maladies, à réduire l'impact des épidémies. Pas toujours, certes, mais quelques fois. Je pense que la riposte au terrorisme, et j'insiste: qui n'est pas seulement islamique, se situe plutôt dans l'ordre médical que politique ou policier.
Messieurs les psychologues, au travail.... pour une fois.