Je suis heureux aujourd’hui de partager la colère et l’impuissance d’une majorité du peuple de France qui exprime à sa manière le rejet du modèle sociétal que préparent nos «sachants ». Peut-être l’histoire retiendra-t-elle ce grand virage lent et inéluctable vers une démocratie loyale.
Il y a 170 ans de cela le peuple parisien se soulevait et s’armait en provocant le départ de Louis Philippe et proclamait la seconde république. On sait ce qu’a donné le recours aux armes.
170 ans plus tard, la machine à broyer les classes sociales modestes, intensifie son œuvre ségrégationniste. Il est évident que la France a failli à ses promesses de plus de liberté, de fraternité, de responsabilité et d’équité de ses citoyens. L’heure est peut-être venue, pour elle, de tenir enfin ses engagements.
2018 n’est pas une fin mais un commencement. Il n’y aura ni repos, ni sérénité, tant que les conditions de respect, de vérité, de loyauté ne seront pas réunies. Nous allons procéder à la conquête de notre place légitime sans nous rendre coupables des mêmes méthodes et actes répréhensibles de nos dirigeants.
- Nous voulons un avenir dans lequel tous nos votes soient pris en compte et que chaque électeur soit représenté dans un parlement élu et désigné.
- Nous voulons pouvoir révoquer quiconque de nos représentants qui tromperait notre confiance ou oublierait ses engagements.
- Nous voulons éradiquer cet aréopage de courtisans cupides qui profitent des largesses d’un pouvoir irresponsable.
- Nous voulons une fiscalité vertueuse, équitable, transparente, claire, à laquelle chacun d’entre nous sera fiers de contribuer.
- Nous voulons que notre pays affirme et face respecter sa volonté, ses spécificités au sein d’une Europe en errance.
- Nous voulons une banque centrale européenne qui finance directement les états, sans apporter sur un plateau aux banques privées, des rentes insensées qui n’ont rien à voir avec leurs finalités avouées.
-Nous voulons une politique des territoires qui encourage la décentralisation des richesses économiques.
- Nous voulons des alternatives de mobilité et de transport respectueuses de la sécurité et de l’environnement.
- Nous voulons que la rétribution du travail soit plus importante que celle du capital.
Tel est notre désir.
Alors nous serons capables de travailler et de vivre ensemble, en priant, ou pas, des dieux différents, de garantir la liberté de l’autre qui est aussi la nôtre.