L’équation mortelle ou le doux chant de l’opposition.
L’on peut se demander quelle est la pertinence d’un système considéré, par les plus péssimistes, comme le moins mauvais de tout les systèmes d’organisation sociale quand l’on a le droit, au nom de la sacro sainte opposition, dire n’importe quoi et n’importe comment.
La liberté de parole et le droit des oppositions permettent de promettre des lendemains gratuits et champêtres alors que l’on sait très bien que l’équation est inexorablement insoluble.
Comment l’histoire jugera des professionnels de la politique qui se permettent de mettre dans la même phrase « baisse d’impôts et augmentation des effectifs de la police » La France se trouve devant une équation qui n’a pas, en l’état actuel des choses, de solution. Il est totalement impossible, sans changer radicalement certains models sociaux, pouvoir baisser le chômage, baisser les impôts, rendre des marges au entreprises et mettre un policier à chaque carrefour. Un peuple éduqué devrait le savoir et en France, en 2014, au nom d’une position dans l’opposition, l’on a le droit de dire sur les antennes de France info que le premier ministre doit baisser les impôts et augmenter la sécurité pour répondre au vote des français. Déjà je trouve fortement douteux de tirer des conclusions à partir d’un votre local qui se transforme en punition nationale. En étant dans l’opposition on a le rôle fantastique de se moquer de l’incompétence des ministres en place ou de se gausser parce que les compétents sont reconduits. On a le droit de promettre tout et son contraire car ça n’a pas d’importance. Comme pour la publicité on peut se foutre des gens car l’on compte sur leur inculture et leur ignorance. Les démocraties grandiraient si ceux qui font profession de la politique devaient rendre des comptes réels lorsqu’ils ouvrent la bouche. Y avait-il dans le temps un tribunal de l’opinion publique qui jugeait et sanctionnait les comportements déviants ? EN regardant les scores de certains hommes politiques englués dans des affaires plus glauques les unes que les autres l’on peut se poser la question.
À un moment précis, à la croisée des chemins, quel sera le poids du jeu de certains qui avaient fait de la critique systématique un moyen de gravir les échelons ? Quel va être le prix à payer de ces décennies de promesses non tenues, de cette croyance qu’on les gens qu’avec moins on peut faire plus ? Actuellement quelle seraient les chances d’un homme politique qui dirait : « Le constat est simple, il y a la dette. De l’autre côté l’épargne des français qui sert de quotions aux marchés financiers. Nos entreprises n’ont pas assez de marges et il y a trop de chômage. Les français ne supportent plus l’insécurité donc il faut plus de policiers. Le programme est, diminution drastique des charges des entreprises, augmentation du temps de travail, diminution des impôts mais baisse parallèle des prestations sociale. Injection d’une part significative d’assurances privées tant pour la maladie que pour le chômage. L’Etat n’assure que le minimum décidé par référendum le reste est du ressort d’assurance privées. Tva gratuite pour tous les produits fabriqués sur le sol français quel que soit le propriétaire de l’entreprise. Pour finir les policiers ont trop de lutes et notamment de luttes perdues, suppréssion des produits illégaux en les légalisants. Tous les médicaments et les drogues se vendent en pharmacies et en magasin. Seules les prescriptions par des médecins sont remboursées. Toutes les drogues sont légales et les dealers paient des impôts, autant sur le cannabis que sur la cocaïne. Les paysans français doivent se battre pour produire le meilleur chanvre de la planète. En supprimant les causes perdues de la police il y aura de quoi dégager des milliers d’heures qui seront affectées à la surveillance des appartements et des maisons. Les impôts sont indexés sur le niveau de la dette. L’État français saisit le montant de la dette sur les comptes des Français qu’ils rétribuent en suppressions d’impôts. Les prestations sociales sont en fonction de la dette et des impôts. Il pourrait même y avoir des impôts différenciés pour celui qui ne se sert jamais des systèmes sociaux. »
Ce genre de discours ne passerait pas la barre des 1 %. Ce serait considéré comme inacceptable.
En l’état actuel des opinions même les constats simples qu’il y a des combats qui sont perdus ne passent pas. Tant qu’il sera possible de promettre moins d’impôts et plus de policiers, ceux qui n’ont jamais rien fait auront la part belle lors des élections. Au final tant que, en Europe, l’on peut voter en étant totalement analphabète et inculte, il y aura de la place pour les figurants de la politique. Les pires se feront une fortune, les plus honnêtes une carrière au chaud mais rien ne changera en profondeur. L’on continuera à parler de changement quand seule la forme sera différente mais le fond faux.