Alors que la Franc donne à l’étranger l’image d’un pays gangrener par des affaires à hurler de rire ou se tordre de honte selon le point de vue, MEDIAPART met l’UBS en première page de mon journal du matin. En tant que Suisse je n’apprends rien en lisant l’article. Un livre de Myret Zaki décrit les méthodes de l’UBS par le menu. Cela fait une dizaine d’année que les suisses savent que LA banque Suisse a des méthodes dignes d’un film américain avec George Clooney et Matt Damon. Ordinateurs portables tournant sous Windows totalement vide en apparence pour les enquêteurs alors qu’il faut ouvrir le jeu de carte solitaire et mettre un As de pique sur la bonne case pour démarrer le logiciel de la banque ou pour formater totalement le disque dur. Pour le gouvernement Helvétique, laisser choir cette banque dont les méthodes surréalistes et digne de maffieux n’est plus à prouver. Soucis l’UBS gère 98% du clearing de l’Helvétie. Autant dire qu’une faillite de l’UBS ferait disparaître la Suisse et mettrait toutes personnes ayant un compte en banque dans des difficultés invraisemblables. A titre de comparaison, laisser disparaître UBS serait l’équivalent d’enlever le système sanguin d’un corps humain. Les dirigeants suisses de droite comme de gauche n’ont aucun autre choix que de sauver la banque car la violence du séisme est absolument impossible à mesurer. Et c’est là ou la comparaison avec les affaires Tapie et autres devient intéressante. Les dirigeants de l’époque ont évités la case prison pour des raisons assez simples et d’un pragmatisme totalement helvète. Malgré deux plaintes de formes personne n’a été entendu par un juge. Malgré les cris d’indignations de la classe politique les faits sont là. Une enquête sur 4 continents portant sur des montants que je ne tente même pas de mettre par écrit prendrait 100% du temps de tous les juges suisses et des enquêteurs pour arriver des années après les dates de prescriptions à une vague estimation du préjudice. La Suisse a des lois, un état et une réalité propre. Cette réalité, valable pour passablement de pays, est que le niveau de complexité de certaines affaires. Essayer de juger des comportements datant de 10 ans, des méthodes légales à certaines dates illégales à d’autre et sur des montants dépassant totalement l’entendement est un mythe qui fait plaisir aux populations qui croient encore que tous est égal devant la loi. Reprendre le fil des méthodes passées d’une banque et de divers intervenants ou imaginer qu’un juge d’instruction serait capable de dérouler le fil de la pelote des méthodes utilisées pour écluser les bénéfices de la France est une utopie qui ne devrait plus être. Il reste les médias pour dénoncer ces méthodes abjectes mais surtout aux consommateurs de sanctionner les entreprises qui ont des méthodes de gestions inquiétantes. La mémoire des consommateurs est une autre utopie qui devrait se réaliser mais qui ne verra jamais le jour. Même au plus fort de la crise UBS, quand ces méthodes s’étalaient dans la presse et que des milliers de Suisses retiraient leurs argents de la banque pour le mettre dans des banques cantonales UBS n’a pas vacillé. Un clou chassant l’autre les suisses ont oubliés. UBS s’est payé une virginité à coup de spot télévisés faisant appel aux traditions helvètes et a remis des personnes accueillantes dans les succursales pour valorisé jusqu’à l’enfant qui vient déposer son cochon alors que 12 mois avant, en dessous d’un million, la banque ne vous regardait même pas. Au final, le consommateur et sa mémoire défaillante donne un chèque en blanc à la banque pour continuer à attirer les foudres de tous les pays qui nous entourent. Sur la place de Genève vous pouvez entendre des banquiers geindre de l’acharnement des pays d’Europe à récupérer les centaines de milliards soustraits aux fiscs des pays voisins qui sont partis, par un simple clic vers d’autres paradis et d’autres cieux. Le paradoxe ultime de cette affaire est que tout citoyen se sent flouer quand il apprend que le plus riche que lui évite de payer les impôts alors qu’il ferait la même chose s’il gagnait une petite somme. Et ne parlons pas de la seule possibilité de stopper l’hémorragie des capitaux qu’est le gouvernement européens unique et l’harmonisation fiscale sur tout le territoire européens. Les citoyens européens voteraient massivement contre la moindre perte de souveraineté nationale. Parfois je me demande si le rêve de devenir soi-même tricheur potentiel n’est pas le moteur de cette réalité. Hormis un titre fort en capital sur MEDIAPART, rêver de la moindre condamnation de gangsters ayant troqué le 9 millimètres contre un pc est utopique et cette impunité profite certainement aujourd’hui à quelqu’un. En conclusion il faudra appliquer à la justice la règle du coût bénéfice et c’est dramatique.
Billet de blog 3 juin 2013
La France, les médias et la Justice.
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