Chapeau bas Monsieur Plenel

Quand les médias mettent à mort un homme.

Même si les méthodes de fraude me débectent, certainement parce que je n'ai pas les moyens de tricher, les papiers sortent les uns après les autres, tous pires que le précédent. Le ministre démissionnaire est déjà mort civilement il ne manque qu’un suicide pour que la presse se calme et réfléchisse. À partir de quel moment la presse a une responsabilité. Il est facile de se dire banquier et de parler anonymement de la présence de comptes occultes. Libération se substitue au juge et se met à parler de cauchemar et lâche au hasard le nom de Fabius. Quant à faire il suffit de citer n'importe quel nom la probabilité de faire mal est grande. Le constat de loin est qu’en France la justice fonctionne, la presse est libre et le gouvernement et son président restent à leur place. Néanmoins les médias parisiens cherchent le diamant et le scoop comme des affamés cherchent à manger. La course au nom est dangereuse et les juges auront de la peine à travailler. Seul un mort expiatoire calmera la presse et remettra le papier à sa place et Mediapart dans son rôle de poil à gratter. Même si la mort d'un homme ne me fait pas peur, je ne suis pas certain que le lynchage terrible des médias ait justifié. La partie comique est de voir les médias qui injuriaient le patron de Mediapart essayer d’aller plus vite que Mediapart. Touchant de voir comment les commentateurs qui frappaient monsieur Plenel avec quelques relents antisémites le mettent au pinacle et attendent sa parole comme les croyants sont toujours entrain d'attendre le messie. Monsieur Plenel pourrait lâcher n’importe quel nom que celui-ci tomberait. Il faut être fort et solide. La responsabilité qui pèse sur Mediapart est grande. Chapeau bas monsieur Edwy Plenel.