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Billet de blog 9 avril 2013

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Mode d’emplois à l’usage des français qui ne sauraient pas frauder le fisc.

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Mode d’emplois à l’usage des français qui ne sauraient pas frauder le fisc.

L’avantage dans une Europe qui utilise la même monnaie mais qui n’a pas cru bon d’harmoniser ses règles fiscales est assez simple. La première idée est de placer son siège social dans le pays qui a le taux d’imposition le plus faible.

Pour les affamés qui ne veulent absolument rien laisser à l’état et aux autres il y a l’optimisation fiscale, sans risques et avec fort peu de probabilités de se faire prendre le doigt dans la porte. $

Première chose prenez un client que nous appellerons Epoc Francois-Jean. Celui-ci est contacté par un avocat spécialiste d’optimisation fiscale. Il propose à Epoc de lui confier l’argent qu’il ne veut pas déclarer. L’avocat contact un de ses collègue genevois lequel appelle une fiduciaire qui cherche des fonds à placer. L’avocat genevois lui annonce qu’il va déposer dans cette fiduciaire un million d’euro qui provienne de clients pour lesquels il agit comme discrétionnaire. Le fiduciaire encaisse 25 millions dont les 10 du brave Epoc.  Elle ouvre un compte dans la banque UBS au nom de rentrée loyer. Les suisses n’y voient pas trop de désagrément il faudra nommer un quidam qui devra surveiller le compte et encaisser les intérêts verser par l’argent de notre ami Epoc. Quand la somme d’argent devient trop grande pour qu’elle soit discrète ou pour éviter de payer les quelques % d’impôts helvétique le quidam nommé devra écrire deux lettres. Il ouvrira une première société anonyme au nom de Pmu qui clôturera ses comptes le 31 décembre et une autre au nom de Ump qui aura son bilan le 31 juillet. A partir de ce moment magique tant aimé le bénéfice de Pmu sera facturé par UMP laquelle ajoutera ce gain à son bilan. Lorsque ce sera son tour de déclarer des bénéfices, la société Pmu facturera le montant des bénéfices rendant l’imposition des bénéfices impossible tant que l’argent passe d’une SA à l’autre. L’état est cocu et tabassé, il suffit ensuite de verser des parts sociales d’une valeur correspondante à la mise de fond et le tour est joué. Pas de risques de se faire pincé, notre ami Epoc pourra dormir sur ses deux oreilles. C’est magnifique et c’est un métier au bord du lac de Genève qui n’existe pas car c’est le lac Léman. C’est simple et efficace, diaboliquement inévitable et impossible à empêcher. Je trouvais remarquable qu’un fraudeur chasse les fraudeurs, la compétence était au rendez-vous. Le prochain ne l’aura certainement jamais fait mais sera totalement incapable de limiter les évasions massives de capitaux. Le monde est fou.

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