À force de ne pas regarder et connaître le monde qui nous entoure la France va dans le mur.
Au regard des remarques laissées sur les nouveaux réseaux sociaux français Mediapart je me demande comment il est possible d'aller de l'avant sans connaître les règles du monde qui nous entoure. Le simple fait d'avoir un compte offshore n'est pas, loin sans faux, de la fraude.
Je vous explique. Avant l’an 2000 je gérais une des sociétés de disques compacts, de production, de vente et de fabrication. Donc, tous les jours, il fallait que je demande à des sociétés basées à Singapour la fabrication ou l'achat de pressage à un très haut niveau de qualité des disques nouveaux où des classiques Blue note notamment. Si je demandais un devis le premier janvier il arrivait le 16. Les Asiatiques ne connaissent pas la facture. Ils attendent l’argent avant même de travailler. Il fallait donc régulièrement transférer de l’argent chez eux. Si je demandais le 17 janvier le transfert de 10 000 € via le crédit suisse seuls 9367 euros arrivais en Juillet chez mon interlocuteur. Non seulement je n'obtenais pas la marchandise mais l'argent qui revenait en arrière ne pesait plus que 9000 €. Cet état de fait nous a mené à ouvrir un compte offshore dans des îles du Pacifique. Un simple coup de téléphone a suffi. Il est vrai qu'à Genève il y a des milliers de spécialistes qui savent qui comment et où il faille poser la question.
Bien : le compte Offshore ouvert je l’ai approvisionné. Naturellement les sous venaient de notre compte courant au crédit suisse. Ce compte servait à payer en quelques heures les commandes que nous faisions à Singapour et à Hongkong. Il y aurait eu fraude si et seulement si nous n’avions pas déclaré ce compte ou si nous avions chargé ce compte avec de l’argent non déclaré. Chaque facture payée depuis notre compte offshore a été déclarée au fisc car il faut être fou pour ne pas mettre les factures de charges dans le bilan.
A contrario, et je me marre rien qu’en y pensant, au début des années 90, à cause de mon patronyme d’origine italienne, un boss de la camorra est venu me proposer de lui facturer quelques millions d’euros par moi sans jamais lui envoyé le moindre disque. Il me demandait en contrepartie de 5%, de mettre cet argent sur un compte et d’attendre les ordres. Le merveilleux de l'histoire c'est que c'était tout à fait légal et tous les avocats consultés m'ont certifié que je pouvais le faire sans prendre le moindre risque. Seul mon oncle, banquier, italien, m’a conseillé de faire très attention et de bien peser le risque que je prenais car la camorra n’a pas l’habitude d’enrichir quelqu’un sans demander des contreparties. Autant je n’ai pas eu de peine à décliner l’offre du boss autant je n’ai jamais eu le moindre souci à avoir ce compte offshore. Les Français gagneraient en calme et tranquillité s'ils connaissaient leurs lois et les faiblesses de leur législation. Le premier article est : Nul n'est censé ignorer la loi. Cette doctrine devrait faire réfléchir. Connaître les lois est aussi nécessaire que de savoir compter. C'est seulement en mettant les lois françaises à la portée de tous et la connaissance des divergences des lois que les Français seront armés pour se défendre à l'international. Au lieu de cela la France continue à se prendre pour une grande puissance et laisse les autres pays du monde partir devant et bâtir des fortunes qui de retour en France, permettront de s'acheter les fleurons du patrimoine français sans que qui que ce soit n'y puisse rien.