L’Europe et le sexe des anges.
A l’heure ou le continent européen est confronté à de multiples crises qui ne sont que les prémices de ce que demain nous réserve, les différents parlements regardent ailleurs, parle du sexe des anges et se demandent si l’eau mouille.
Alors que le climat bouleverse les rapports géopolitiques, que les guerres au proche orient poussent des centaines de milliers de personne sur les routes et que les différents pays d’Europe jouent à celui qui travaillera le moins cher la réponse politique n’est absolument pas à la hauteur des défis qui se profilent à l’horizon.
Un jour il faudra expliquer à nos petits enfants qu’en 2016 on regardait l’Italie, l’Allemagne, la France et l’Espagne jouent à qui est le moins payé. Quand l’Allemagne paie 400 euros pour 44 heures de travail, l’Italie invente le « job act » et la France se demande si demain les gens ne devraient pas payer pour aller travailler et le parlement discute de philosophie avec la déchéance de nationalité.
Alors que partout le climat montre des signes de changements inquiétants, l’Italie interdit les fours à pizzas aux feux de bois et la France ouvre massivement des lignes de bus. L’Allemagne ferme ses centrales nucléaires et retrouve les mines de charbon à ciel ouvert.
Pendant que la Suisse et son extrême-droite stupide rêve d’être une île en reniant toutes les signatures d’accords internationaux et bilatéraux, les pays du nord laissent les pays les plus faibles du sud se débrouiller avec leurs frontières. La réponse européenne à la crise des migrants consiste à essayer d’envoyer 3 milliards et quelques couvertures à la Turquie. Vu les réactions du gouvernement allemand on dirait que les technologies de communication n’existent pas et qu’ils ne savent pas ce qu’il se passe en Grèce ou à Lampedusa. Le Sud se débrouille et le Nord éructe. Bruxelles, en matière économique, n’a qu’une idée : Celle de trouver le pays européen qui travaillera à moindre coût. La rigueur et le jeu de celui qui paiera le moins d’impôts n’est pas franchement propre à donner envie de voter.
Le projet le plus intéressant du vingt unième siècle montre un niveau zéro, une absence totale de capacités à faire rêver et à résoudre les problèmes visibles du continent. A défaut de faire quoi que ce soit, les parlements européens discutent du sexe des anges et se préparent demain à débattre sur la provenance du rire.
On s’étonnera demain que les européens voudront essayer les extrêmes, et le paysage politique aura l’air d’un gag ou d’un cauchemar.