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Billet de blog 19 octobre 2014

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Allons enfants juqu'au désastre ...

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Allons enfants jusqu’au désastre !

Vu de la Suisse romande le spectacle que donne la grande sœur française est inquiétant. Comme si, l’appartenance à une histoire commune ne suffisait plus il fallait absolument, chacun, créer son réseau social, son groupe, son Facebook personnel, loin de tous et surtout des autres qu’on ne supporte plus, à cause de différences inventées ou fantasmées.

Loin de moi l’idée de trierweileriser le débat ou de m’attaquer à 200 000 lecteurs qui se gavent d’une histoire zemmourisée, histoire qui, jusqu’à preuve du contraire, est l’enfance de notre présent.

Le présent, que ces nouveaux penseurs abhorrent, a été conçu lors de ces années bénies ou la France était si belle nous disent-ils, loin des turpitudes actuelles. Tout les choix, toutes les décisions prise alors que cette France zemmourisée du général De Gaulle se cherchait un avenir nous mènent à aujourd’hui.  Alors que la France se léchait les plaies, essayait d’assumer son présent, se démenait pour un plus jamais cela tout en se demandant comment la collaboration avait pu se produire. L’élite patronale ayant un lourd rapport avec les vaincus l’homme de Londres a dû collaborer avec les communiste, trouver des compromis et poser les bases d’un futur des plus incertain.

La France qui avait compté tant de grands hommes, tant de philosophes et de révolutionnaires, la France devait remettre le métier à l’ouvrage et essayer de se trouver un chemin.

Aujourd’hui, tout un chacun se cherche une cause, un clan, un groupe, une appartenance. L’on trierweilerise le débat quant on oublie la dernière décennie et que l’on juge et insulte l’autre qui ne correspond plus à celui qu’on croyait qu’il était. Appartenir à une famille est un atout quand cela permet de se sentir protégé, qu’il y a des droits et des devoirs. C’est un boulet quand le besoin d’appartenir à un mouvement se fait contre quelqu’un d’autre, avec le besoin d’affirmer sa supériorité et son antériorité. La France et une partie du sud de l’Europe crée le réseau social fermé, qu’avec ses semblables dans une consanguinité dangereuse. Chacun ressent le besoin de s’affirmer, d’appartenir, de se trouver une cause, une cause pour laquelle se battre crier et se souder.

Très loin des espoirs de ces hommes providentiels, la France se morcelle en petit groupe unis par le besoin d’être contre l’autre. Catholiques contre musulmans, croyants contre athées, droite contre gauche, patron contre employés. À cause d’un système démocratique défaillant le président élu ne peut être que le membre d’un groupe représentant au maximum 15 pourcent des citoyens, les 85% restant le vouant aux gémonies et turpitudes terrestres avec plus ou moins d’humour. J’admire François Hollande. Je respect cet homme et, jusqu’à preuve du contraire, je le trouve légitime et honnête. Je ne suis pas d’accord avec tous les choix qu’il fait, mais je respecte ses décisions. Le temps me permettra de juger. Le système helvétique me déteint dessus. La recherche du compromis, le rejet des extrêmes.   

Continuez  à exacerber vos différences et vos frustrations. Faites porter aux autres la morosité de votre présent. Continuer à vous opposer sans vous écouter. Pas besoin d’être un devin pour voir que cela mènera au drame, à l’affrontement que plus personne ne pourra arrêter, aux larmes et aux sangs versés faisant des tâches indélébiles. Allons enfant jusqu’au désastre la nuit de plomb est pour demain. Restons tous sur nos certitudes inévitable sera l’affrontement.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.