Pour la première fois de ma vie en prêt d’un demi-siècle, une émission de télévision et le débat de deux hommes me met mal à l’aise. Monsieur Plenel et Finky, Finky que j’ai tellement aimé quand il était encore Alain Finkielkraut. Voir Finky chercher son oxygène et frapper au plus bas du discours, attaquant Edwy Plenel sur tout les niveaux possibles et imaginables jusqu’à lui lancer à la figure en fin d’émission qu’avec des Dreyfusard de son niveau les juifs n’avaient plus besoin d’antisémites. J’ai été écœuré quand le vieux borgne parlait des sidaïques qui devaient mettre en péril la nation, la bave aux lèvres. C’est plus douloureux quand cela vient d’un homme dont on a admiré les écrits mais qui, depuis un certains temps, gère le service après vente de ses livres en allant semer sa vulgate haineuse contre les musulmans sur tout les médias complaisants de faire encore un peu de buzz et d’audience. Pire est l’impression de voir un écrivain s’attaquer à un homme que je respecte et qui met sa vie au service de la démocratie. Quand certains orateurs n’ont plus rien à dire ils s’attaquent à la célébrité de Mediapart et font passer l’idée originale que Monsieur Plenel, mettant à jour certaines malversations, serait responsable de la déchéance de l’élite française et de sa classe dirigeante. C’est un discours assez commun. Il est plus facile de se fâcher contre celui qui vous apporte la mauvaise nouvelle que trouver une solution à cette mauvaise nouvelle. Les attaques contre Monsieur Plenel sont honteuse, car, si il est possible de s’en prendre à un journaliste pour son travail, il sera aisé de muselé un juge et de faire obéir un policier. Je garderais de Finky certains beaux livres lus dans mes jeunes années et je laisserais à des yeux plus indulgent les écrits actuels d’un homme qui se lamente sur un passé qu’il a sublimé. Il n’y a pas besoin d’avoir fait philosophie pour dire avec force que la présence de musulmans en France est une chance pour ce pays et prétendre le contraire serait nier les mathématiques. Il est triste de coir un homme que l’on a aimé lire sombrer dans des diatribes nauséabondes et dangereuses. La vente de livre est peut être à se prix. Y aurait-il une Trierweilerisation de l’écrit ?
Billet de blog 30 septembre 2014
Edwy Plenel contre Alain Finkielkraut
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