Faute de décolage et de retour à une croissance (+ 2 %) qui permettrait seulement...de penser à une inflexion de la courbe du chomage en France (rappelez vous c'est l'espoir d'Hollande pour fin 2013..) et à un retour de l'investissement, du dynamisme économique...chez nous, on a trouvé l'essentiel, quatre député(e)s...deux du PS, deux d'EELV et un éclair à l'assemblée nationale...ils ont découvert "la croissance sélective et durable" !
Laurence Rossignol et Christian Paul (PS), Barbara Pompili et Denis Baupin (EELV) essayent de nous éclairer et malheureusement la transformation de l'industrie, des entreprises en tenant compte des nouveaux impératifs environnementaux..de la necessaire transformation écologique...ça a un coût "à court terme", refusé visiblement par le gouvernement Ayrault (voir les louvoiements devant la mise en place de la transformation écologique..) et puis c'est un choix de société, à débattre pour obtenir un consensus majoritaire très important...car parler d'auto-limitation de certaines richesses, et développement d'autres richesses en France et en Europe, même si c'est cohérent...ce n'est pas toujours accepté comme ça par les citoyens.
Les écologistes avaient avancé, pour certains, le terme de décroissance (en France on y est parvenu, temporairement, sans le dire..) mais très vite c'était devenu comme "un gros mot"...il avait fallu trouver un mot plus positif, capable de transcender..et d'éviter le rejet d'emblée des citoyens.
La transformation du nucléaire...aussi ça va pas être du gateau, il va falloir l'expliquer aux maires, à leurs conseils municipaux qui ont pu faire bâtir des edifices publics, gymnases...voir font vivre les clubs...grâce à la manne financière de la centrale du coin, et aux syndicalistes qui pensent à l'emploi...à tous ces citoyens qui ont du mal à accepter les transitions, les transformations de la société..et tout le monde n'est pas encore persuadé, curieusement, que la transition écologique va certes détruire des emplois, mais en créer plein d'autres.
Peut être le pays n'arrive t-il pas suffisament à communiquer, à former, à susciter...faut dire que voir certaines entreprises se mettre, par ex, à la géothermie (effet de mode ?)...en ayant peu de notions, en installant et puis c'est tout ensuite...ça refroidit du monde.
Le renouvellement des rapports entre les politiques et les citoyens, les négociations autour d'un pacte social vivifié/financé et équilibré...tout ça parait loin, beaucoup de négociations capotent de fait dans les entreprises entre syndicats et directions..faute de perspectives, de marges de manoeuvres (conditions de travail et finances, revalorisation des emplois) et il ne faut pas oublier l'augmentation des "exclus" (SDF, précaires de tous genres, jeunes et intérimaires, femmes avec des journées scindées etc..) qui ont du mal "logiquement" à alimenter la pompe de la consommation, mais aussi celle des mutuelles, de la protection sociale, de la solidarité et..des impots.
L'instabilité des "hauts cadres" menacés par les changements politiques, les aléas...les doutes de beaucoup de "petits cadres intermédiaires" expliquent aussi une société française qui doute faute de stabilité et d'orientation claire sur un projet à long terme "partagé"...non pour 2025 par des élus qui ne seront plus là ensuite, mais pour maintenant et les années prochaines, avec une cohérence et une continuité.
Trop longtemps aussi, les entreprises comme les politiques ne se sont pas posés de questions...plans de départ volontaire "pré-retraite", utilisation de ce qui reste (heureusement..) du dispositif social français...mais après, quand on a tiré la corde au maximum...peu de jeunes rentrent (donc peu de renouveau et de créativité), les anciens partent sans transmettre, et quant aux remplacements, on en reparlera plus tard..Privé ou Public, à différents degrés...ont simplement cru que la crise passerait ainsi...Finalement, c'est aux employés qui restaient à amortir le choc.
La croissance comme le PIB (on parle d'y intégrer des notions de solidarité, de buen vivir, d'équité dans les sociétés...très bien, allons y !) mériterait d'être autre chose qu'une course sans fin et sans contrôle pour l'acquisition de richesses, dans notre monde fini où malheureusement beaucoup de populations souffrent, par exemple, d'insuffisance alimentaire...alors que tant de sur-plus existent, et parfois ne sont simplement pas mieux répartis.
Le changement impose une meilleure répartition des richesses, la fin de certains excès insupportables...et malheureusement encore, l'écart entre les plus pauvres et les plus riches dans notre pays, est loin d'avoir réduit...et il est plus possible, pour nos quatre député(e)s, de dire que c'est "exclusivement" de la faute à Nicolas Sarkozy...