On ne va pas ici tergiverser sur la nullité du PS et sur son incroyable responsabilité dans la catastrophe actuelle. Un parti qui a abandonné l'idéal de gauche au point d'adopter des mesures du FN.
Depuis le temps, on ne va plus se fatiguer à expliquer que cet abandon ne fait que le jeu du FN et contribue à détruire la gauche. Plus, ou pas, besoin de le dire, il suffit de regarder l'évolution des votes sous Hollande et la discussion est clause. La culpabilité, la faute et la responsabilité des dirigeants socialistes sont impardonables.
Pour ma part, je m'accrochais encore au fait qu'il y avait le Front de Gauche. Je me disais, plus jamais de PS, qu'ils agonisent et disparaissent pour qu'enfin la Gauche respire. Et puis non, à nouveau le mirage PS, cette sirène malfaisante qui continue de chanter alors que le navire coule. Et que fait le PG/Front de Gauche? Et bien il répond une fois de plus au chant de son bourreau.
Alors que le PS tue jour après jour la gauche, ses victimes continuent de s'en remettre à lui pour le second tour.
"Il nous faut des élus sinon on n'y arrivera pas", me disent des gens au PG. Ha oui? Et jusqu'à maintenant on y est arrivé?
C'est ridicule et pathétique. Qui veulent-ils tromper?
Le FN, est resté des années avec très peu d'élus, ça ne les a pas empêché d'arriver progressivement là où ils sont aujourd'hui.
Je pense rendre ma carte du PG car à quoi bon? Je n'en peux plus du PS et je ne veux pas participer à cet espèce de suicide collectif.
Le PG devrait garder la tête froide et ne pas céder à l'état d'urgence électoral en se jetant dans les bras du PS qui l'étranglera encore un peu plus, lentement, très lentement dans une agonie sourde.
Il va y avoir une catastrophe? Oui. Rien ne sert de s'affoler. Il faut affronter la réalité en face. Rester droit dans ses bottes, réinvestir le terrain comme l'a fait le FN. En tractant, en étant présent dans les associations en réinvestissant l'agenda médiatique et réimposant les thématiques qui sont celles qui importent. Sur le terrain, il y a beaucoup de citoyens qui se désinteressent de la politique classique mais qui sont investis dans des nouvelles formes d'engagement. C'est là qu'il faut reconquérir, petit-à-petit. Sinon on fait quoi? On fusionne pour sauver les meubles comme on le fait depuis des années en constatant la montée inéxorable du FN? La catastrophe n'est plus devant, elle est là, donc faudrait voir à changer le disque car il commence à nous les briser sérieux.
Le PG ne deviendra pas un grand parti du jours au lendemain, c'est sûr, mais il a des chances de le devenir. Il faut qu'il construise sa voie, une vois ouverte sur la société et hors de ses interminables congrès dont personne ne sait rien, mis à part les militants ou les journalistes. L'alliance du PS? Plus jamais, c'est gens là sont finis, ils font de la politique pour un monde révolu, moribond et sont à la dérive depuis si longtemps qu'on les a perdu dans le brouillard de l'extrême droite.
Aujourd'hui il faut s'engager dans de nouvelles formes de politiques, dans l'action. S'interesser beaucoup plus à ces municipalités où on fait de la politique participative. C'est cela que les gens veulent, ils veulent pouvoir s'investir, prendre en main les choses et non pas qu'on fasse les choses pour eux, qu'on apporte "nos" solutions. Il y a la nouvelle agriculture, les nouvelles formes de commerce participatif, bref il y a beaucoup, beaucoup de choses. Repartir du bas pour aller vers le haut.
PG, revient! Tout n'est pas perdu.