J'ai lu attentivement les propos tenus par les personnels de la FFF au sujet de la population des centres de pefectionnement des jeunes footballeurs, propos rapportés dernièrement par Médiapart.
Les présents partent d'un constat: la formation reçue par ces jeunes profite davantage aux sélections nationales étrangères qu'à la sélection française. Mais, rien de plus normal puisque seuls les meilleurs rejoindront les Bleus, les sélections étrangères, moins prestigieuses étant choisies le plus souvant par défaut.
Et le fait que certains jeunes puissent prétendre un jour à la bi-nationalité, donc "fuir" à l'étranger, ne change rien à l'affaire parce que in fine le critère de sélection ultime pour jouer en équipe de France sera la qualité intrinsèque du joueur et non son origine.
Par contre, vouloir introduire un quota de bi-nationaux va automatiquement favoriser les franco-français, il y aura bien ségrégation, et sans garantir pour autant une qualité supérieure de la sélection induite.
La mesure est donc contestable non seulement d'un point de vue éthique mais aussi sportif.
Sur ce sujet, le sélectionneur a un discours de type schisophrénique. Favorable aux quotas, donc à une forme certaine de discrimination envers les joueurs d'origine africaine, il affirme néanmoins son refus du critère ethnique comme critère de sélection, à la condition express, dont il semble douter qu'elle puisse se réaliser, que les jeunes gens de couleur retenus aient l'amour du maillot bleu. Puis, il sous entend que la présence de trop nombreux joueurs de couleur dans les centres de formation posera problème à terme à la sélection tricolore. A contrario, la sélection espagnole ne rencontre pas ce genre de souci car elle ne compte pas dans ses rangs le moindre joueur noir.
Mais, de quel problème s'agit il ? de bi-nationalité? d'une insuffisance présumée de l'amour du maillot ? d'une créativité présumée insuffisante? du simple fait d'être noir, donc pas blanc?
Ces points d'interrogation suscitent le malaise. Une confusion s'installe sur l'objectif réel poursuivi par l'instauration souhaitée de ces quotas. L'objectif inavoué de ses promoteurs n'est il pas tout simplement de "blanchir" l'équipe de France ?
Quant au projet de jeu évoqué là aussi nous sommes en pleine ambiguité. Un questionnement quant à la remise en cause des critères actuels de sélection n'aurait rien de choquant si là encore elle n'était présentée comme un moyen supplémentaire de donner un coup de pouce aux " bons petits joueurs blancs" .
En fait, ces zones d'ombre, ces non dits, ces sous entendus, ces délibération secrètes, disent le malaise des responsables du football français à la vue de la place primordiale occupée aujourd'hui par les non Européens dans les sélections françaises.
Un malaise d'ailleurs partagé par une large partie du public , des sponsors et autres politicards qui verraient d'un bon oeil un blanchiment du onze tricolore.
C'est Mr Le Pen je crois qui avait exprimé le premier ce souhait. Il a fini par être entendu.
Un malkaise