Cette semaine, sur Médiapart, séance d'auto- justification, d'auto-satisfaction à propos de l'article : « Les premières découvertes des perquisitions Mélenchon » paru le19 octobre 2018 signé par Fabrice Arfi, Michel Deléan et Antton Rouget seul le dernier est sur le plateau
La même scène s'est déroulée sur France Inter : « le RV de la médiatrice » avec Sylvain Tronchet auteur de l'enquête sur les comptes de campagne de JLM pour Radio France.
Chacun s'empresse de souligner combien il est fréquent de s'expliquer, de se justifier pourrait-on dire quand ça souffle dans les tuyaux..
Un premier mot à propos de l'article de Médiapart.
Fabrice Arti, en mars 2015, se fend d'un « Partis pris » sous le titre : « Mélenchon joue à soute-cadavre », article polémique et mensonger, où l’auteur est pris, notamment, en flagrant délit de citation tronquée pour détourner le sens des propos de JLM. Cela a déclenché une petite bronca parmi les lecteurs de Médiapart. Nombreux ont dénoncé la supercherie.
Le même est co-auteur de : « Première révélations.... » au titre accrocheur, annonce gourmande de suites « not the least ».
Je ne sais si FA lui-même ou l'un des autres co-auteurs est caché sous le tapis de l'appartement de JLM, lors de la perquisition, l'article constate : « quel ne fût pas l'étonnement des enquêteurs... »
Sur le plateau de Médiapart, on se gargarise au traitement équitable, notamment, Danièle Obono, porte-parole de la FI, a été reçue, avec tous les égards réservés à tout un chacun.
Presque, dès sa sortie, nous avons droit à cette sortie :« nous avons été sidérés, avec de nombreux autres... ». L'affirmation d'un complot politique est l'objet de cette « sidération », argument rationnel, politique pour lequel, il faut faire référence à « de nombreux autres », mal identifiés, ici, pour lui donner quelque poids.
Sylvain Tronchet, de l'autre côté de la rue, n'est pas en reste : les factures présentées par Médiascope sont détaillées, on appelle cela, ici, « saucissonnage ». Aucune comparaison possible pour les 250 euro, puisque les autres globalisent tout cela. Ce qui pourrait être analysé comme transparence devient, ici, opacité.
Sophia Chikirou a répondu sur ce point, sur BFM, que ce travail ne prend pas 10 mn comme on le répète à l'envie sur les 2 plateaux, mais un peu plus de 2 heures si le discours référence a duré 2 heures qu'il faut ré écouter pour extraire quelques passages diffusés, ensuite. Cet argument dont j'ignore la valeur n'est jamais repris.
Impression d'un procès à charge.
Sophia Chikirou, facture son travail, 15 000€ par jour, explicitement ou sous-entendu, c'est un salaire !!!!!
Il manque à la cellule d'investigation de Radio France, un simple CAP comptable pour expliquer : un coût jour, facturé comprend, des salaires, des cotisations sociales, des frais généraux et des impôts. Ces enquêteurs compétents l'ignorent-ils ?
Plenel montre le bout de son nez, malgré la sidération qu'il a peut-être partagée avec de « nombreux autres », il parle de « faute politique » à propos de la décision du procureur.
Poussons un peu le raisonnement. Nous avons un premier ministre qui est ministre de l'intérieur. La France n'est pas une république bananière, je n'envisage pas un seul instant qu'une centaine de policier puisse être mobilisée sur la seule décision d'un procureur, même avec proximité du gouvernement revendiquée. La force publique reste le monopole de l'Etat. Le ministre de l'intérieur a pour le moins été mis au courant. J'ose penser qu'il a donné son aval.
Le jour des perquisitions, le premier ministre doit annoncer un non événement, l'arrivée de Castaner pour le remplacer au ministère de l'intérieur, ce qui a demandé 15 jours de tractations entre lui et Macron.
Ou bien c'est un incompétent notoire, il n'a pas vu les concordances du calendrier ou bien un peu roué, s'est-il dit : « chouette, l'annonce de ce « nouveau » gouvernement passera au second plan » ?
Et pourquoi pas faire d'une pierre 2 coups, le positionnement de la FI pour les prochaines élections européennes à l'air de prendre, l'accusation de vilenies, notamment avec des attachés parlementaires de l'ex député européen Jean-Luc Mélenchon ne pourrait-elle pas enrayer cette belle mécanique ?
« Calomnions, calomnions, il en restera toujours quelque chose ».
Cher Edwy Plenel, ne pourrait-on pas, sans vous faire tomber de votre chaise, se poser la question, non seulement d'une faute politique, mais peut-être d'un minable complot politique?