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Billet de blog 1 février 2017

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Le Royaume-Uni pétitionne contre la venue de Trump, 1.796.723 signatures à ce jour

L'imprévisible premier ministre de sa gracieuse majesté aurait invité, à l'initiative de cette dernière, le diable en personne...

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Lors de sa visite aux États-Unis, en fin de semaine dernière, Theresa May a lancé une invitation au nouveau président américain pour qu’il soit reçu officiellement et prochainement au Royaume-Uni , bien qu’aucune date précise n’ait été fixée — on notera incidemment le caractère surréaliste des propos du premier ministre britannique qui s’est vantée de développer de nouveaux liens commerciaux avec les États-Unis alors que le pays qu’elle dirige n’a toujours pas quitté l’UE ! —. Or le moins que l’on puisse dire est que cette initiative est fort loin d’être acceptée et partagée à travers le royaume. Une pétition a été lancée, (et réservée hélas! aux seuls sujets de sa gracieuse majesté) pour s’opposer à ce que Trump pose le pied sur le sol britannique, et a déjà recueilli, à 17h mercredi 1er février 2017, 1.796.723 signatures. 

Cette invitation a déclenché un véritable tollé dans tous les partis politiques comme le relate leGuardian du 30 janvier, la députée conservatrice de la circonscription de Totnes dans le Devon, Sarah Wollaston, est allée plus loin en précisant que si la visite était maintenue, recevoir Trump à la chambre des communes serait une grave erreur car « ce type d’honneur est généralement réservé aux leaders étrangers qui ont eu une influence durable et positive sur le monde, et Mr. Trump n’en fait pas partie ». Ruth Davidson, chef du parti conservateur écossais, a, quant à elle, déclaré que « Trump ne devrait pas être le bienvenu au Royaume-Uni en raison de la politique de discrimination qu’il est en train de mettre en place ». Jeremy Corbyn, qui s’avère une immense déception au fil du temps, a demandé « que la visite de Trump soit repoussée tant que son interdiction sur l’immigration est en vigueur ». Un vœu pieu dilatoire qui ne va certainement pas calmer les ardeurs des députés travaillistes qui souhaitent son départ et qui s’insurgent contre son caporalisme et son extrême ambiguïté dans le débat sur le Brexit.

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En résumé Trump divise et effraie à l’intérieur des États-Unis comme à l’extérieur. Plusieurs sites américains ont dressé un tableau comparatif accablant entre Hitler et Trump, c’est le cas de dailykos et de quora. Même parmi les soutiens actifs du Brexit et, indirectement de Trump, l’unité se désagrège puisque le tabloïde de l’insupportable Rupert Murdoch, The Sun, a lancé une information, qui n’a pas, à ce jour, été reprise par les quality papers, selon laquelle Trump aurait saisi la main de Theresa May, non par galanterie mais parce qu’il souffrirait de bathmophobia, en français, la bathophobie, la peur des profondeurs littéralement et, donc, par extension, des pentes et des marches d’escalier. Il s’agit d’un désordre mental qui affecte d’ordinaire les jeunes enfants…

Illustration 2
Trump et Theresa May se dirigent vers le pupitre face à la presse © Getty Images

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