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Billet de blog 3 juillet 2015

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3 juillet 1937, Amelia Earhart

C’est en ce jour que la pionnière de l’aviation américaine disparut dans l’Océan Pacifique, tout près de Howland Island, à mi-chemin entre la Papouasie Nouvelle Guinée et Hawaï, au cours de ce qui devait être le premier vol autour du monde. L’aura et la légende d’Amelia Mary Earhart sont liées au fait qu’elle fut la première femme à traverser l’Atlantique, le 17 juin 1928.

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C’est en ce jour que la pionnière de l’aviation américaine disparut dans l’Océan Pacifique, tout près de Howland Island, à mi-chemin entre la Papouasie Nouvelle Guinée et Hawaï, au cours de ce qui devait être le premier vol autour du monde. L’aura et la légende d’Amelia Mary Earhart sont liées au fait qu’elle fut la première femme à traverser l’Atlantique, le 17 juin 1928. La vérité historique impose de dire qu’elle fut la co-pilote de Wilmer Stultz, aux côtés du mécanicien Louis Gordon et qu’il s’agissait surtout d’une idée imaginée par l’éditeur George Putnam, qui était son mari et qui, un an après la traversée de Lindbergh, voulait tenter un coup publicitaire. Mais ceci n’enlève rien à l’exploit d’Amelia Earhart et cette aventure inattendue fit redoubler en elle la passion de voler qui ne s’éteindra que dans la nuit du 2 au 3 juillet 1937.

Née en 1897 dans une famille bourgeoise d’Atchison, dans le Kansas, Amelia Mary Earhart montra très rapidement une très forte personnalité, encouragée par sa mère, Amy, qui déclarait à qui voulait l’entendre que l’éducation de ses filles ne serait pas « coulée dans le moule des gentilles petites filles », molding her children into nice little girls, selon l’un des biographes d’Amelia, (Thames, Richard. Amelia Earhart. New York: Franklin Watts, 1989). L’enfance et la jeunesse d’Amelia et de sa sœur passèrent de l’opulence, avec préceptrice à la maison, à la difficulté liée à la faillite de l’entreprise paternelle. Le véritable déclic intervint en 1917 lorsqu’elle s’engagea comme bénévole dans le Volunteer Aid Detachment à l’hôpital militaire Spadina de l’université de Toronto. Elle assista  alors à une parade aérienne consacrée à un aviateur, héros de la première guerre mondiale, ce qui engendra sa passion pour l’aviation.

Elle commença, après une vie personnelle aussi chaotique que ses études supérieures, à prendre des cours de pilotage auprès d’Anita Snook, une autre pionnière, en Californie. Puis elle devint vice-présidente d’un club d’aviation de Boston et effectua ses premières heures de vol au milieu des années 1920. Après son atterrissage au Pays de Galles, en 1928, elle reçut ensuite un accueil triomphal à Southampton, puis les trois membres d’équipage eurent droit à la traditionnelle ticker-tape parade réservée aux héros dans les rues de New York, suivie d’une réception à la Maison Blanche par le président Calvin Coolidge. Mais elle entra véritablement dans la légende le 20 mai 1932 en effectuant, seule, le premier vol transatlantique de Terre-Neuve jusqu’à Culmore en Irlande du Nord, en 14 heures dans des conditions épouvantables et avec de nombreux ennuis mécaniques.

Le Congrès lui décerna la plus haute distinction, Distinguished Flying Cross, le gouvernement français et le président Albert Lebrun lui octroyèrent le titre de chevalier de la Légion d’Honneur, et le président américain Herbert Hoover — la petite histoire prétend que Roosevelt, qui succéda à Hoover en 1933, ne l’aimait guère car elle voulait apprendre à son épouse Eleanor à voler — lui remit la médaille d’or de la National Geographic Society. Elle continua ses exploits jusqu’à cette nuit de juillet 1937, où elle est devenue une légende et un symbole d’indépendance pour toutes les américaines. Ce n’est qu’en 2013 qu’une sonde sonar détecta l’épave de son avion au large de Howland Island, comme l’a relaté le Guardian.

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