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Billet de blog 3 novembre 2014

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Acker Bilk (1929-2014) : sublime clarinettiste des années 1960

Il est probable que, parmi les abonnés les plus jeunes, le nom d’Acker Bilk n’évoque rien et soit synonyme de célèbre inconnu. Mais pour tous les passionnés de jazz et toutes celles et tous ceux, dont l’adolescence a traversé les années 1960, la disparition de ce brillant clarinettiste de jazz sera vraisemblablement vécue comme un rappel nostalgique et douloureux d’un passé inexorablement révolu.

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Il est probable que, parmi les abonnés les plus jeunes, le nom d’Acker Bilk n’évoque rien et soit synonyme de célèbre inconnu. Mais pour tous les passionnés de jazz et toutes celles et tous ceux, dont l’adolescence a traversé les années 1960, la disparition de ce brillant clarinettiste de jazz sera vraisemblablement vécue comme un rappel nostalgique et douloureux d’un passé inexorablement révolu. Bernard Stanley Bilk était né en 1929 au Royaume-Uni et adopta le surnom de Acker, dérivé onomatopéique en vogue dans son Somerset natal, de ack-ack  le bruit fait par la DCA, dont l’équivalent sémantique est un type bavard. Il le fut avec sa clarinette, en faisant revivre le jazz traditionnel et populaire New Orleans, avec plusieurs amis de sa génération, dont Lonnie Donegan au banjo, Chris Barber et Sidney Bechet à la clarinette également, sans oublier Ottilie Patterson,  grande chanteuse de blues. Acker Bilk est mort, hier dimanche 2 novembre, il avait 85 ans.

La période de gloire fut incontestablement celle des années 1960 et son succès planétaire Stranger on the Shore (1961), slow sirupeux qui lui valut une gloire internationale immédiate, prolongée par son accoutrement particulièrement pittoresque et invariable fait d’un chapeau melon et d’un gilet rayé tout droit tiré de la panoplie que le célèbre Nestor arborait au château de Moulinsart :

Sa carrière continua au-delà des années 1960, mais sans le même éclat, tout en inspirant de futures vedettes telles que Eric Clapton, les Beatles, les Rolling Stones, entre autres. Sa longévité fut récompensée, en 2001, de la MBE par sa gracieuse majesté. Outre son talent il était apprécié pour sa courtoise, son humour et sa simplicité. 

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