Jean-Louis Legalery (avatar)

Jean-Louis Legalery

professeur agrégé et docteur en anglais retraité.

Abonné·e de Mediapart

552 Billets

20 Éditions

Billet de blog 3 novembre 2014

Jean-Louis Legalery (avatar)

Jean-Louis Legalery

professeur agrégé et docteur en anglais retraité.

Abonné·e de Mediapart

Elections américaines de mi-mandat : coup de barre à droite prévu

Jean-Louis Legalery (avatar)

Jean-Louis Legalery

professeur agrégé et docteur en anglais retraité.

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Demain, mardi 4 novembre, les électeurs américains sont appelés aux urnes pour renouveler les 441 sièges de la Chambre des Représentants, le tiers du Sénat, soit 36 des 100 postes (Alabama, Alaska, Arizona, Arkansas, California, Colorado, Connecticut, Florida, Georgia, Hawaï, Idaho, Illinois, Iowa, Kansas, Maine, Maryland, Massachusetts, Michigan, Minnesota, Nebraska, Nevada, New Hampshire, New Mexico, New York, Ohio, Oklahoma, Oregon, Pennsylvania, Rhode Island, South Carolina, South Dakota, Tennessee, Texas, Vermont, Wisconsin, Wyoming), des 52 gouverneurs des états — le Vermont et le New Hampshire n’élisant leur gouverneur que pour deux ans — ainsi que de nombreux maires, des shérifs et des responsables locaux. Les élections de mi-mandat sont généralement perçues et conçues comme une sorte de référendum de satisfaction sur l’action du président et du parti au pouvoir. En l’occurrence c’est sur le premier nommé que les électeurs vont, de toute évidence, se prononcer et le succès est fort loin d’être garanti.

D’une part le taux de participation aux élections de 2012 n’a pas dépassé 41%, d’autre part la tâche du parti démocrate  semble insurmontable. A la Chambre des représentants, le parti républicain dispose de 233 sièges sur les 441 de cette assemblée, le parti démocrate 199 et les indépendants 6. Le Tea Party, bien qu’en perte de vitesse, exerce une influence encore importante sur cette chambre, et sur son Speaker, John Boehner, très connu et moqué pour sa propension largement et savamment organisée à pleurer en public, voir ici un précédent billet, et il est peu probable que le parti du président puisse renverser la tendance chez les Représentants. Pire même, au Sénat, où le leader est le sénateur démocrate du Nevada, Harry Reid, la petite majorité dont dispose le parti démocrate — 53 sièges sur 100 — pourrait voler en éclats sous l’effet conjugué du mécontentement de l’électeur moyen et de la faible participation prévue. Cependant un espoir demeure par le biais du nombre important de candidats indépendants qui pourraient, dans le cadre de ces sénatoriales,  provoquer quelques triangulaires favorables à quelques sortants démocrates et maintenir une très fragile majorité. Les gouverneurs sont largement républicains (29) contre 21 au parti démocrate et 2 indépendants. Ils n’auront pas de pouvoir de nuisance directe sur l’action de Barack Obama, contrairement au Sénat et à la Chambre des Représentants, mais constituent des relais majeurs en vue de la prochaine campagne présidentielle.

Une chose semble certaine, les deux dernières années de mandat de Barack Obama ne seront guère confortables, ce qui ne semble pas inquiéter outre mesure plusieurs responsables démocrates, qui sont convaincus que, dans l’hypothèse d’une victoire écrasante des républicains dans les deux chambres, l’arrogance et l’acharnement de la droite américaine ne pourra que provoquer un terrain favorable au candidat démocrate en 2016, ce qui demeure un calcul assez aléatoire, d’autant qu’à voir l’excellente vidéo de ce jour du NYT sur l’état de l’électorat, on peut se demander s’il n’y a pas un optimisme excessif.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.